Le programme de match

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Samedi 01 Avril 2023 - 15h00
Stade Geoffroy-Guichard
Journée 29 - Ligue 2 BKT
AS Saint-Étienne
Ligue 2 BKT
Chamois Niortais FC
ÉDITO

"J'espère que nous feront front" : Bernard Simondi, passé par Saint-Étienne en tant que joueur et désormais entraîneur des Chamois Niortais le sait, pour repartir avec quelque chose du Chaudron, ses hommes devront être à la hauteur du rendez-vous. Les Verts aussi ! Car si Niort fait pour l'instant figure de lanterne rouge, l'ASSE devra être à 200% pour prendre trois points qui seraient bienvenus. En février, Sainté a tout gagné. En mars, les hommes de Laurent Batlles n'ont pas perdu. Alors pourvu que ça dure, que le spectre de la relégation quitte le Forez le plus vite possible.

Sommaire
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La programmation de la 29ème journée

Samedi 1er avril 2023

15h00 : AS Saint-Étienne – Chamois Niortais

19h00 : SC Bastia – FC Sochaux-Montbéliard
               SM Caen – Dijon FCO
               Grenoble Foot 38 – Amiens SC
               FC Metz – Stade Lavallois
               Nîmes Olympique – FC Annecy
               Pau FC – Havre AC
               Rodez AF – Quevilly Rouen
               Valenciennes FC – Paris FC

Lundi 3 avril 2023

20h45 : EA Guingamp – Girondins de Bordeaux

Les enjeux

Le sprint final commence...

Dans la course à la Ligue 1 Uber Eats

Le Havre, Bordeaux, Sochaux, Metz et peut-être même Bastia ! Plusieurs équipes rêvent de l'élite. Si le HAC possède toujours sept points d'avance sur le dauphin bordelais, huit sur la place de troisième synonyme de non-accession, rien n'est terminé. À dix journée de la fin, l'intégralité du Top 5 peut prétendre à la montée... ou à une énorme déception. Forcément mieux engagés que les autres, les Normands, récemment accrochés par nos Verts (2-2), devront rebondir ce samedi sur la pelouse de Pau. De son côté, Bordeaux, qui vient d'atteindre la barre des 50 points, ira à Guingamp lundi. Si Metz, quatrième, recevra Laval, le match à suivre opposera Bastia, cinquième, à Sochaux, troisième. Les Corses, toujours en course, pourraient frapper un énorme coup en s'imposant. Si tel était le cas, les Sochaliens pourraient eux perdre du terrain sur les deux places tant désirées. Pas anodin, à dix journées de la fin. 


Pour rester en Ligue 2 BKT

Si quatre, voire cinq équipes rêvent de montée, elles sont beaucoup plus nombreuses à craindre encore la relégation. De nos Verts, douzièmes, à Niort, leur adversaire du week-end et lanterne rouge, les points se comptent sur quelques doigts. Ce week-end, seul la rencontre capitale entre Nîmes et Annecy mettra aux prises deux équipes pleinement concernées par cette course au maintien. D'autres, comme l'ASSE, à l'image de Valenciennes qui affrontera le Paris FC, pourraient profiter de l'occasion pour se donner un vrai bol d'air. Enfin, Rodez, qui vient de remporter ses trois derniers matchs, aura affaire à Quevilly, une équipe toute proche de la barre symbolique des 42 points, qui marque toutefois un peu le pas depuis quelques semaines.

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Chamois Niortais FC

L'instabilité, qui a rythmé la saison des Chamois Niortais, n'a à l'évidence pas concouru à la sérénité dont un groupe a besoin pour performer. Les dirigeants du club de la Venise Verte ont fait appel à pas moins de cinq coaches sans pour autant trouver à ce jour la bonne martingale. En outre, le départ pour Sochaux du puissant attaquant malien, Ibrahim Sissoko, auteur de 26 buts lors des deux derniers exercices et impliqué dans 14 réalisations sous le maillot doubiste, n'a pas été compensé. Niort, cependant, entend jouer crânement ses chances jusqu'à l'ultime seconde, ne pas se résigner et capituler. En atteste son succès face aux Tangos lavallois (3-2). En revanche, à Saint-Étienne, les Chamois ne disposeront pas de toutes leurs armes : Bilal Boutobba (10 buts, 3 passes décisives), Ibrahima Conté et Charles Kaboré (103 matches avec l'OM) étant suspendus.

Comme le nombre de coaches appelés à prendre place sur le banc des Chamois Niortais depuis l'entame de l'exercice 2022-2023. Celui-ci avait débuté sous les ordres de Sébastien Desabre, désormais sélectionneur de la République Démocratique du Congo. Puis le Portugais Rui Almeida avait succédé à l'ex-entraîneur, entre autres, de Bastia, de Caen et de Troyes. Remercié le 1er février (cinq victoires, quatre partages des points, neuf échecs), il avait été remplacé par le duo Oumar Tchomogo - Dona Ndoh (deux succès dont l'un aux dépens des Girondins de Bordeaux, trois revers). Un intérim de cinq matches qui a pris fin début mars avec l'arrivée du très expérimenté Bernard Simondi dont on se souvient qu'il mit un terme à sa carrière de joueur professionnel du côté de l'AS Saint-Étienne en 1985.    

Bien qu'ayant encaissé 46 buts, l'ultime rempart niortais, Mathieu Michel, très sollicité il est vrai, peut arguer de stats tout à fait respectables. Avec 91 "ballons sauvés", soit un ratio remarquable de 3,25 parades par match, il pointe tout en haut de ce classement. Seul le Stéphanois Gautier Larsonneur avec 95 interventions (60 avec Valenciennes avec le meilleur ratio de la division - 3,53 par rencontre - cumulées aux 35 arrêts depuis son arrivée dans le Forez lors du mercato hivernal) le devance en la matière. Le duel à distance que se livreront, samedi dans "le Chaudron", deux des plus performants gardiens de Ligue 2 BKT pourrait bien déterminer l'issue de cette rencontre capitale dans la quête au maintien.

L'album photos
Portiers en herbe !

Ce mercredi et pour la première fois, une vingtaine de jeunes gardiens de but de clubs locaux ont été reçus au Centre sportif Robert-Herbin. À l'initiative du responsable de l'école de foot, Patrick Liogier, et vivement soutenu par le Centre de formation et son directeur Laurent Huard, 21 jeunes portiers des catégories U10 à U13 ont pu découvrir les méthodes de travail au sein d'un club régulièrement honoré pour son travail de formation.


"Le but de ce premier rendez-vous, que Patrick Liogier espère faire perdurer et réaliser plusieurs fois par an, est de dévoiler à de jeunes gardiens notre méthodologie et notre façon de travailler grâce à un encadrement proposé par des professionnels du poste. Il permet également de faire découvrir nos installations à ces jeunes joueurs et débuter un suivi, qu'ils soient du département ou de la région. Puisqu'il y a beaucoup moins de monde à ce poste, il faut inciter les jeunes à devenir gardien de but et encourager ceux qui enfilent les gants à les garder. Il faut reconnaitre que c'est un poste très dur pour les jeunes enfants de cet âge et nous devons donc les séduire pour qu'ils restent à ce poste si important."

SUR LES
TRACES DE...
Thomas Monconduit
La prime à l'intelligence

 

"Je suis fier du footballeur bien évidemment mais aussi et surtout de l'homme que Thomas est devenu et dont je suis, je dois l'avouer, admiratif. Intègre, respectueux, bienveillant, Thomas n'est pas quelqu'un de matérialiste. Le football business, le bling-bling, ce n'est définitivement pas son truc ! Qu'il ait signé à Sainté n'est pas surprenant. Je dirais même que cela coulait de source. Un vrai projet : voilà ce qui le motive et guide ses pas. Des clubs, avec de la ferveur, des valeurs, tels que l'ASSE ou Lens, lui correspondent parfaitement.


Yannick Floch : "un joueur d'équipe"

Ces propos, Yannick Floch nous les a tenus avec une spontanéité et une sincérité qui ne trompent pas. Et celui qui fut le premier éducateur du milieu de terrain stéphanois au centré aéré du Bourget d'ajouter : "Je l'avais remarqué dans la cour de récréation. Il était au-dessus du lot. L'amour du foot, du jeu l'animait déjà. C'était absolument criant. Ses grosses qualités sautaient aux yeux. C'est dingue mais c'était déjà un joueur d'équipe. Il n'a d'ailleurs jamais joué pour sa "gueule". Il sentait le football, avait toujours un temps d'avance, était habile des deux pieds, Il s'est construit dans une super famille et a écouté les conseils avisés de Yannick, son père. Et c'est ainsi qu'il a rejoint la JA Drancy, partenaire alors de l'ASSE, et dont son frère Nicolas était déjà l'un des licenciés. À ce propos, il a toujours montré son attachement à son club et à titre personnel, nos liens ne se sont jamais distendus. Oui vraiment : un très bon footballeur doublé d'une bien belle personne", conclut Yannick Floch, n'ayant de cesse d'insister sur la bienveillance et l'intelligence - cela va souvent de pair - de Thomas Monconduit.


Rabah Aït Atmane : "justesse de pied et pertinence de choix"


Rabah Aït Atmane, son éducateur à Drancy, quatre années durant, ne dit pas autre chose. "Je ne garde que d'excellents souvenirs de Thomas, un enfant appliqué, agréable à coacher, concentré, respectueux des consignes, qui réfléchissait. Il était très humble, ne se la racontait pas, ne rechignait jamais à bosser. En outre, avec son papa, j'entretenais une relation magnifique, de confiance et de respect mutuels."


Un temps, "ado", suivi par Nantes et Lille, Rabah, qui a évolué en CFA, connu une expérience à l'étranger, à Charleroi (D1 belge) et peut-être, tout comme Thomas d'ailleurs, souffert de sa polyvalence, est élogieux quant aux qualités du néo-Stéphanois. "Ses qualités ? Son intelligence, son placement, son calme, sa maîtrise technique, son anticipation et de fait sa lecture du jeu et des trajectoires. Ce n'était pas un gamin qui allait vite, dribblait et dribblait encore mais en revanche il était pertinent dans ses choix, ses prises d'initiatives. Il s'attachait toujours à compenser dans le replacement, à jouer pour les copains. Avec son père, qui était mon dirigeant-accompagnateur à la J.A., j'avais des échanges quotidiens et j'ai été heureux qu'il rejoigne l'AJ Auxerre, mon club de cœur, une référence en termes de formation. Avant qu'il ne rejoigne le club icaunais, il manquait parfois d'assurance, n'osait pas s'imposer. Sur les coups de pied arrêtés, alors qu'il était doté d'un pied juste et d'une grosse qualité de frappe, il laissait ses coéquipiers prendre le ballon et tenter leur chance. Un peu contre le cours des choses, je lui ai dit qu'il devait se faire violence et le résultat ne s'est pas fait attendre : il a marqué un paquet de coups francs !"


Rabah en est convaincu : les Verts ont eu le nez creux en l'enrôlant. "Il est tout de même passé par Clairefontaine, a été appelé en Équipe de France chez les jeunes. compte près de 300 matches en pro. Bien que victime de graves blessures l'ayant éloigné des terrains à des moments charnière de sa carrière, il a une belle carte de visite et est demeuré, et cela na rien de neutre ou d'évident, le même."

#LaRétro !

Vincent Hognon à point nommé

En cet hiver 2003, les Verts sont lancés dans un sprint au long cours. La faute à une entame de saison peu emballante avant un sursaut salvateur et ô combien plus engageant. De fait, dans les colonnes de "La Tribune", Frédéric Antonetti ne manque pas de rappeler l'ampleur du chantier. "Le 31 janvier dernier, nous étions derniers. Dix mois plus tard, nous redressons peu à peu la barre."


À l'image de cette frappe fracassante signée du Ghanéen Lawrence Quaye, synonyme de précieux succès sur la pelouse des Forgerons de Gueugnon (0-1). La "remontada" est enclenchée, la marche avant activée. Les Verts, cependant, partent de loin et comptent dix points de débours sur le leader istréen. Cinquièmes, à une longueur de leur visiteur du soir, Niort du futur international, Christophe Jallet, ils se doivent de grappiller du terrain et de valider la victoire obtenue en Saône-et-Loire à l'occasion de la remise à jour de leur calendrier. 


La folle chevauchée des Verts


Privés de leur trublion offensif, Nicolas Marin, blessé, les Stéphanois, sous le regard de Mickey 3D, buteront longtemps sur une formation deux-sévrienne ne disposant pas du Ligérien et ex-joueur de l'ASSE, Fabien Safanjon, blessé. Si Lilian Compan ouvre le score, Stéphane Biakolo, d'un coup de tête victorieux sur un centre de Jérôme Foulon, climatise Geoffroy-Guichard. Il faudra attendre l'ultime minute pour enfin voir les Foréziens parvenir à faire sauter le verrou visiteur : Vincent Hognon, d'une volée parfaite, trompant la vigilance du portier, Christophe Marichez. Le Chaudron exulte. Fou de joie et libéré, le défenseur central confie son soulagement mais insiste sur l'objectif initial : "Je ne suis pas venu ici pour jouer le maintien !"  


À ses côtés, captain Sablé savoure : "Nous sommes sur une bonne dynamique. Continuons à être réguliers. C'est au printemps qu'il faudra lâcher les chevaux..." Dans la dernière ligne droite, les Verts, au grand galop, seront exacts au rendez-vous, compostant leur ticket pour l'élite... à Niort (0-1), le 7 mai 2004, avant d'être sacrés champions de France de D2 sur un bonbon, un bijou de Damien Bridonneau, orfèvre gourmand.


Mercredi 10 décembre 2003

À Saint-Étienne (stade Geoffroy-Guichard), AS Saint-Étienne bat Chamois Niortais : 2-1 (0-0).

Arbitre : Stéphane Bré; 11 603 spectateurs.

Buts pour Saint-Étienne : Compan (56e), Hognon (90e).

But pour Niort : Biakolo (66e).

Avertissements à Saint-Étienne : Compan (65e), Hernandez (78e), Hognon (81e).

Avertissements à Niort : Facciuto (74e), Mary (77e), Michel (87e).

ASSE. Janot - Bridonneau, Hognon, Hernandez, Ilunga - Quaye (Hellebuyck, 52e), Sablé (cap.), Jau - Citony (P. Bangoura, 76e), Compan, F. Mendy (Dogbé, 83e); Entraîneur : Frédéric Antonetti.

Niort. Marichez - Foulon, Mary, Piton, Lauret - Facciuto, Azzopardi (cap.), Jallet, O. Bangoura - Biakolo (Michel, 84e), Gagnier. Entraîneur : Philippe Hinschberger. 

L'OBJET

Le Keita FC égal au Pelé FC !

Le sens de la formule, la qualité de plume et l'expertise - l'ADN même du journal L'Équipe -, n'étaient déjà plus à louer dans les seventies. Ce titre barrant la "une" du quotidien sportif référence disait tout du talent inouï de l'attaquant d'exception qu'était Salif Keita, "la "Panthère noire", souverain sur le théâtre de ses exploits, diamant vert finement ciselé. Une émeraude au plus que parfait. Une éclatante pièce d'orfèvrerie brillant de mille atours au point d'ébranler sur son trône le roi Pelé en personne, ce 31 mars 1971 à Colombes. 


La veille, Edson Arantes do Nascimento, trois Coupes du monde au compteur, avait descendu triomphalement les Champs Élysées. De mémoire de Parisiens, seuls deux sportifs avaient, par le passé, suscité un tel engouement : l'athlète Jules Ladoumègue, maître du demi-fond, et Marcel Cerdan, l'iconique boxeur au destin tragique. Le soir-même, après avoir été reçu à l'hôtel de ville dans un mix de déférence et d'admiration, avait poussé la chansonnette avec Régine au "Paloma", une boîte à la mode dans la capitale, accompagnant à la guitare l'une des reines des nuits parisiennes. 


Une doublette d'exception : Keita - Skoblar


Le lendemain, cette star planétaire avait rendez-vous avec une sélection stéphano-marseillaise de très grande qualité. Et ce, pour la bonne cause : la recette de cette affiche de rêve, estimée à quelque 800.000 francs, était en effet destinée au développement de la recherche sur le cancer à Villejuif. Sous l'impulsion d'Edu, excellent, les Brésiliens causèrent quelques tourments à la sélection : Lima, sur coup-franc, tutoyant le cadre d'un Georges Carnus semblant battu. Avant que Josip Skoblar, "l'Aigle Dalmate", 44 buts lors de cette saison, servi par son dauphin, Salif Keita (42 réalisations en cet exercice-record 1970-1971) ne percute la transversale. Si une feinte exceptionnelle de Pelé envoya Jacky Novi sur son séant, le Malien lui vola au final la vedette. Le public, sous le charme des arabesques, ne s'y trompa pas d'ailleurs, reprenant son nom sur l'air des lampions. 


Rien ne sera marqué et l'on dut avoir recours à la séance des tirs au but afin de départager les deux formations. Pelé aurait manifesté le désir de frapper toutes les tentatives brésiliennes. C'est tout du moins l'intention qu'on lui prêta. Il dut se contenter d'un seul tir au but qu'il convertit. Le seul pour les Sud-Américains; Ilija Pantelic, dans les cages, se montrant intraitable. Ce qui valut à la sélection de l'emporter 3 tirs au but à 1.


Mercredi 31 mars 1971

À Paris (stade de Colombes), Sélection ASSE-OM et Santos FC : 0-0 (3 tab à 1).

Arbitre : Michel Kitabdjian; 40 000 spectateurs.

ASSE-OM. Carnus (Pantelic, 46e) - Lopez, Novi (Camérini, 46e), Bosquier, Farison - Gress (Bonnel, 46e), Herbin (cap.) - Magnusson (Bereta, 46e), H. Revelli, Keita, Skoblar. Entraîneurs : Albert Batteux et Lucien Leduc.

Santos FC. Joel - Turcao, Djalma Dias, Hoberdan, Rildo (cap.) - Lima, Clodoaldo (Leo, 46e) - Rogerio, Douglas, Pelé, Edu (Abel, 46e). Entraîneur : Toninho.

Au Musée des Verts, vous pourrez, entre autres, découvrir le maillot porté par le Brésilien Lima, beau-frère du roi Pelé lors d'un match mémorable disputé en mars 1971 à Colombes, ayant opposé le Santos FC à une sélection ASSE-OM. Rencontre de gala qui fit la "une" de "L'Équipe".


À l'instar de cet objet présenté dans cette rubrique consacrée aux 90 ans du club, le Musée des Verts a pour objectif de diffuser la grande histoire de l'AS Saint-Étienne. Depuis le 20 décembre 2013 et à travers 1 000 autres objets, le Musée incarne la fierté des supporters et les valeurs d'un territoire. À l'intérieur même du Stade Geoffroy-Guichard, venez découvrir cette riche et passionnante saga. Plus d'informations sur museedesverts.fr ou par téléphone au 04 77 92 31 80.

Le match : Petits échos d'un grand rendez-vous sur un air de samba

Soucieuse d'être à la hauteur de l'événement, la sélection avait élu domicile dans un cadre privilégié, en l'occurrence la prestigieuse résidence de La Voisine au cœur de la forêt domaniale de Rambouillet.  


"Le Tout Paris" qui brille et qui scintille était présent dans la tribune d'honneur du stade de Colombes. De Rosy Varte à Alain Delon en passant par Serge Gainsbourg, Henri Salvador ou Michel Sardou. Le 7eme art, la chanson donc mais également le sport, en la personne de l'un des rois incontestés de la petite reine, Louison Bobet, vainqueur entre autres d'un contre-la montre Lyon - Saint-Étienne lors du Tour de France 1953 dont l'arrivée avait été jugée au stade Geoffroy-Guichard, le 24 juillet, deux jours avant son triomphe à Paris, étaient donc dignement représentés. En 1954, Louison Bobet avait rejoint l'équipe Mercier, l'un des fleurons de la cité ligérienne, la capitale du cycle.


Tout ce joli monde avait été cependant éclipsé par la présence de Pelé bien sûr mais également de Brigitte Bardot, la star de la nouvelle vague, l'égérie et la muse des artistes de l'époque. Un phénomène tout simplement. Appelée à donner le coup d'envoi de cette soirée de gala, la vedette du film réalisé par Roger Vadim, "Et Dieu... créa la femme", donna le "la" de cet événement. Apparue en chemisier bleu, short blanc et bottes rouges, elle fit sensation.


En prélude à ce match, l'Oscar mensuel du meilleur joueur fut remis à l'avant-centre stéphanois Hervé Revelli (222 buts sous le maillot vert, ce qui en fait l'attaquant forézien le plus prolifique de l'histoire de l'ASSE) des mains mêmes du roi Pelé. Tout au long de l'après-midi précédant le match, les services techniques du stade de Colombes durent s'affairer dare-dare afin d'arracher des affiches collées au mur de l'enceinte dionysienne et d'effacer des slogans écrits en lettres énormes sur le gazon par des "contestataires", ainsi que les nommèrent les journalistes.  


Afin d'éviter un incident diplomatique entre le masseur guinéen de l'OM et l'attaquant malien de l'ASSE, Salif Keita, le staff de la sélection décida de confier ce rôle au masseur ligérien, Manisso. Gérard Farison, le regretté enfant de Terrenoire, se souvenait avoir déjà foulé la pelouse de Colombes, à l'occasion d'une demi-finale de Gambardella disputée en lever de rideau d'un France - Brésil au cours duquel Pelé avait inscrit un triplé.  


Trois jours avant ce match de gala, les Verts s'étaient imposés à Gerland (2-1 grâce à des buts inscrits par Georges Bereta et Hervé Revelli) et semblaient filer vers un cinquième titre de rang avant que l'affaire Carnus - Bosquier ne rebatte les cartes et et ne cause la perte de l'ASSE au profit de... l'OM. Quatre jours après cette sortie parisienne, l'ASSE avait infligé un nouveau revers à l'OL (2-0 en Coupe de France, des buts signés Patrick Revelli et Salif Keita). 


Et l'heureux élu est... Francis Camérini, le solide défenseur stéphanois, capé à deux reprises avec les Bleus qui récupéra la précieuse tunique du roi Pelé. Le latéral gauche, natif de Marseille, s'est forgé un beau palmarès avec les Verts, s'adjugeant trois titres de champion et une Coupe de France. 


Avant que ne débute ce match de prestige, Salif Keita connut un contre-temps : une partie du flocage de son numéro de maillot ayant joué les filles de l'air. Le 1 avait disparu. Ne demeurait plus que le 0 ! "Tu ne vas pas jouer avec le 0 tout de même", s'emporta le président Roger Rocher. Un problème d'intendance cependant vite résolu. Le duel à distance des n°10 pouvait débuter. Il tourna à l'avantage du Malien. 

LES VERTES 👸
Maryne
Gignoux
27 ans - Gardienne de but

Quel est ton premier souvenir de football ?

Ça remonte à mes premiers pas au Nîmes Gazelec. J’avais 7-8 ans, on avait un tournoi et notre gardien s’était blessé. J’étais un peu "kamikaze" (rires), le coach m’a tout de suite désigné pour le remplacer et prendre le poste de gardien tout le long du tournoi. J’ai adoré ça et depuis, je n’ai plus jamais quitté les buts. 


Le ballon rond, c’était une affaire de famille ?

Totalement. Ça me vient de mes grands frères. Ils faisaient du foot et plus jeune, je voulais tout faire exactement comme eux. Ma mère a donc décidé de m’inscrire dans le même club qu’eux.


Le Nîmes Gazélec donc ?

C’est ça ! Je jouais comme beaucoup de filles dans une équipe de garçons. Je n’en garde que de bons souvenirs. Tous les coachs que j’ai pu avoir ont continué à me transmettre cette passion pour le football. Le président du club, M. Vera, a d’ailleurs fait beaucoup pour moi, il ne m’a jamais lâché et me suit encore actuellement. Je garde aussi de très bons souvenirs avec mes coéquipiers, d’ailleurs j’entretiens encore une relation amicale avec certains d’entre eux. Et puis je porte une attache particulière à ce club. Encore aujourd’hui, dès que je rentre dans ma famille à Nîmes, je passe devant le stade et je me revois toute petite. 


Tu as un souvenir un peu plus douloureux dans ta carrière ?

Ça aurait dû être un très beau souvenir mais ce n’est pas le cas… C’était en avril 2019, avec l'Équipe de France avec laquelle je disputais le Tournoi de la Manga. On jouait contre l’Angleterre. Lors d’une sortie aérienne, j’ai percuté une attaquante adverse. Je suis mal retombée sur mon épaule, ça m’a poussé à quitter la pelouse. À la fin du match, je vois les docteurs qui m’annoncent que ma blessure va m’éloigner des terrains plusieurs mois. J’ai appris à ce moment-là que ma saison se terminait là-dessus… 


En 2022, tu as rejoint l’ASSE. Quelle image tu avais de ce club ?

L’image d’un club mythique. Quand on parle de Saint-Etienne, on pense forcément aux Verts et j’ai pu le découvrir en signant ici. La ferveur qu’il y a autour de ce club est juste incroyable. Ça a été et c’est une grande fierté pour moi de porter ce maillot au quotidien.


Cette saison, tout se passe bien pour toi et les Vertes, si ce n’est cette contre-performance à Yzeure dimanche dernier (2-2). Que s’est-il passé ? 

C’est vrai que ce match nul concédé dans les derniers instants du match est une contre-performance pour nous. Ce n’était pas le résultat souhaité mais c’est une bonne piqûre de rappel qui confirme que le chemin est encore long. Après il ne faut pas douter et tout remettre en question par rapport à ce match. Il nous reste encore six rencontres à disputer et on doit les aborder comme des finales. On va tout donner et on ne lâchera rien ! 


Comment réussir à évacuer la pression dans cette course à la montée ?

Je pense qu’il faut d’abord se concentrer sur nous avant de regarder ce que les autres font. On a notre destin entre nos mains, et on a à cœur de réagir dès ce week-end à domicile face à Toulouse. 


Sur un plan plus personnel, comment se passent ton travail au quotidien avec ta doublure, Yewande Balogun, arrivée cet été ?

En début de saison, la communication était un peu compliquée à cause de mon anglais pas très académique (rires) mais on a appris à communiquer en franglish (rires). On a une concurrence très saine. Yewande est une personne avec qui il est difficile de ne pas s’entendre. C’est une bosseuse qui a toujours le sourire, elle est toujours derrière moi pour m’encourager et tout se passe très bien entre nous. 


Ce dimanche, vous avez rendez-vous face à Toulouse… Avec le soutien du Peuple Vert !

On a de fidèles supporters que ce soit à domicile ou à l’extérieur et on les remercie pour leur présence. On espère qu’ils seront encore nombreux ce week-end à venir nous soutenir.

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Une conférence passionnante

Mercredi soir, en collaboration avec les Archives Municipales de Saint-Étienne, le Musée des Verts a été le théâtre d'une conférence fort intéressante ayant pour thème "Rachid Mekhloufi, un footballeur français dans la guerre d'Algérie". L'occasion pour Stanislas Frenkiel, Maître de conférences à l'UFR STAPS de l'Université d'Artois d'évoquer ses travaux et les recherches qu'il a conduites, une quinzaine d'années durant. Il s'attacha notamment à la brillante carrière du "Gentleman révolutionnaire" sous le maillot stéphanois et rappela la présence de nombreux joueurs algériens en Vert : Mohamed Chaouch, Kader Ferhaoui, Salem Harchèche, Faouzi Ghoulam, Lyazid Sandjak, Karim Fellahi ou Ryad Boudebouz pour ne citer qu'eux.



Des suspendus pour ASSE-Niort !

Le défenseur des Verts ne foulera pas la pelouse du stade Geoffroy-Guichard ce samedi ! Expulsé face au Havre (2-2) avant la trêve internationale, Léo Pétrot a écopé d'un match de suspension ferme accompagné d'un match avec sursis. Par ailleurs, deux Chamois ont également été sanctionnés par la Commission. Ibrahima Conté et de Charles Kaboré manqueront ainsi le déplacement à Geoffroy-Guichard. Ce sera également le cas de l'homme fort des visiteurs du jour, Bilal Boutobba, et de Thomas Monconduit, quoi qu'il en soit forfait pour cette rencontre, qui avaient précédemment été suspendus pour cette 29ème journée de Ligue 2 BKT.


Le bilan de la trêve internationale !