Entretien Pros Jeudi 26 Déc. 2019 à 17h15

Denis Bouanga: "Aubame, un exemple pour moi"

A l'aube de la nouvelle année, lisez ou relisez les grands portraits parus ces derniers mois dans Maillot Vert, le programme officiel du club. Le meilleur buteur stéphanois de cette première partie de saison évoque sa relation avec Pierre-Emerick Aubameyang, qui s'est  épanoui à l'ASSE avant de briller à Dortmund puis à Arsenal.


UN PARCOURS PAS COMME LES AUTRES

"Chaque joueur a un parcours qui lui est propre mais je qualifierais le mien d’atypique. Je ne suis pas passé par un centre de catégories inférieures. Le club ne m’a pas proposé de contrat et ne m’a pas gardé. J’avais seulement disputé six matches en deux saisons donc je savais
 à quoi m’attendre. Après cette déception, j’ai rebondi à Mulsanne, un petit club de la Sarthe qui évoluait alors en DH. Mon petit frère, Didier, y évoluait. Pour moi, ce n’était pas une régression. La preuve, un an plus tard, le FC Lorient m’a appelé et j’y ai signé mon premier contrat professionnel. Aujourd’hui, quand j’y repense, je me dis que j’aime mon parcours comme il est. Il n’était pas écrit que je puisse devenir professionnel un jour. Alors, maintenant que je le suis, et que j’évolue dans un club comme l’ASSE, je ne peux qu’être heureux."


UNE SEMAINE QUI CHANGE TOUT

 "Je n’oublierai jamais le mois d’octobre 2014, et plus précisément une semaine en particulier vécue au FC Lorient. Le lundi je suis convoqué pour la première fois avec le groupe professionnel, je joue mon premier match officiel le lendemain en Coupe de la Ligue avant de signer mon premier contrat le jeudi et de jouer contre le PSG en championnat le dimanche. Je n’ai disputé que dix minutes en toute fin de match mais c’était de la folie. Je n’entendais plus rien, je n’ai d’ailleurs pas entendu que le speaker s’était trompé et qu’il avait donné le prénom de mon frère et non le mien ! Cette semaine-là, je n’ai pas beaucoup dormi. Tous les jours, j’avais l’impression de changer de monde. J’étais allé à Lorient pour compléter l’équipe réserve. En une semaine, tout avait changé."


 SA RELATION AVEC LE GABON 

"Ma maman est Française et mon père est né au Gabon avant de venir en France à quinze ans. Il nous parlait beaucoup du pays quand on était plus jeunes mon frère et moi. En 2014, quand la sélection m’a appelé pour la première fois, il m’a conseillé d’attendre. Mais, trois ans plus tard, la CAN se déroulait au Gabon. J’ai dit à mon père : "J’y vais !" Vivre ça là-bas était incroyable. Des frissons à chaque action. Mon père est venu. Il était en pleurs quand les gens ont scandé mon nom. La sélection est une affaire de cœur, donc les sentiments sont décuplés. On sort d’une grosse déception car on ne s’est pas qualifiés pour la dernière édition de la CAN. Notre objectif est désormais clair : on doit réconcilier le peuple avec son équipe. En Afrique, on ne peut pas oublier l’aspect populaire du football. C’est un moteur."



 SON AMITIÉ AVEC PIERRE-EMERICK AUBAMEYANG 

"On se connaît depuis longtemps. Il est de Laval et je suis du Mans, deux villes assez proches géographiquement. La première fois qu’on s’est rencontrés, je me demandais s’il me connaissait. Pour moi, c’était comme une idole, mais je ne savais pas s’il avait déjà entendu parler de moi. Non seulement c’était le cas mais il m’a même demandé de venir avec lui en sélection ! Sa carrière est incroyable. Il a vécu des moments difficiles mais quand on voit son parcours, on ne peut être qu’admiratif. Je me suis vraiment rendu compte de son aura en Afrique. J’ai en mémoire un match amical au Mali : les Maliens voulaient tous une photo avec lui ! Il avait un dispositif de sécurité rien que pour lui. Il est encore très attaché à l’ASSE. Il sait que sa carrière a vraiment décollé ici. C’est un exemple pour moi."



 SES DÉBUTS À L’ASSE

 "C’est un nouveau palier dans ma carrière. À Dijon, pour mon premier match, je n’ai pas été bon. Il faut savoir être honnête avec soi-même et ses performances. J’avais rêvé d’autres débuts sous ce maillot. J’ai persévéré, à l’image de mon match face à Brest. J’ai marqué, mais j’ai eu des ratés. Ma première occasion est sans doute la plus facile. Je l’ai vue dedans ! J’ai tout de suite évacué et je me suis remis dans mon match. Un ailier est, par définition, un joueur qui a du déchet. L’objectif, c’est d’en avoir le moins possible, progresser et aider l’équipe. On ne peut s’améliorer qu’avec le travail."


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