"La motivation est présente, on n’a pas de doute là-dessus. Mais on a des adversaires qui ont, eux aussi, des objectifs. Jouer des équipes qui visent le maintien, comme c’est le cas de Concarneau, est toujours difficile. On a tout intérêt à rester dans notre ligne de conduite. On est sur une très bonne série, on est solides défensivement, on est efficaces offensivement, mais on n’est pas invincibles, loin de là."
Olivier Dall'Oglio.
Samedi 6 avril
15h : AS Saint-Étienne – US Concarneau
19h : Angers SCO – Stade Lavallois MFC
SC Bastia – USL Dunkerque
SM Caen – FC Girondins de Bordeaux
EA Guingamp – Amiens SC
Paris FC – Grenoble Foot 38
Pau FC – AC Ajaccio
Rodez Aveyron Football – QRM
FC Annecy – Valenciennes FC
Lundi 8 avril
20h45 : AJ Auxerre – ESTAC Troyes
Certes, la saison est encore longue et sept matchs seront encore à disputer après le coup de sifflet final de cet ASSE-Concarneau... Mais en gagnant, les Verts pourraient confirmer un peu plus encore leur excellente forme, symbolisée par leur statut de meilleure défense des cinq grands championnats européens et de leur deuxième division. Également leader de Ligue 2 BKT avec 27 points en 13 matchs et le plus haut total de victoires (8) depuis l'arrivée d'Olivier Dall'Oglio, les coéquipiers de Gautier Larsonneur, ont, comme la semaine dernière, l'occasion de mettre Angers sous pression en s'emparant, en cas de succès, de la deuxième place de manière provisoire. Revenus de loin à Concarneau samedi dernier (2-4), les Angevins, eux, affronteront Laval lors d'un Derby aux sommets.
Si lors de leur déplacement à GG, les Annéciens avaient montré de belles choses sans parvenir à prendre des points dans le Chaudron, depuis, les hommes de Laurent Guyot retrouvent de vraies couleurs. Après un nul concédé à QRM, les Hauts Savoyards ont enchaîné trois succès face à Ajaccio, Bordeaux et Dunkerque, excusez du peu. C'est donc le couteau entre les dents, et plus que jamais encore en vie dans cette Ligue 2 BKT, que le FCA accueillera Valenciennes ce samedi (19h). Avec la possibilité de quitter la zone rouge dans son viseur.
Samedi 6 avril (15), au Stade Geoffroy-Guichard, la rencontre de la 31e journée de Ligue 2 BKT, mettant aux prises les Stéphanois aux Thoniers de Concarneau, sera dirigée par Abdelatif Kherradji. Ce dernier sera assisté de Stéphane Panont et de Florian Goncalves De Araujo. En outre, les instances fédérales ont désigné Cédric Mouysset en qualité d'arbitre remplaçant.
Cette saison, Abdelatif Kherradji a officié lors de dix-sept matchs de Ligue 2 BKT, distribuant 58 avertissements et excluant quatre joueurs : l'Auxerrois Paul Joly à Angers (2-2), l'Ajaccien Ben Hamed Touré à l'occasion du déplacement de Dunkerque sur l'Île de Beauté (2-2), le Palois Ange Ahoussou à Quevilly (2-2) et enfin le Normand Sambou Soumano lors du match QRM - Bastia (0-1). Deux de ces dix-sept confrontations ont concerné l'ASSE victorieuse à Caen (1-2) et à la maison aux dépens de Bastia (3-2).
Lors du précédent exercice, les Stéphanois avaient croisé la route d'Abdelatif Kherradji à trois reprises. À l'occasion des déplacements à Bastia (2-0) et à Laval (2-1). En revanche, l'ASSE s'était imposée pour la "der" à Geoffroy-Guichard et la réception de Valenciennes (2-0).
Promue en Ligue 2 BKT, la formation finistérienne, en dépit de trois revers initiaux, d'un budget XXS et contrainte de disputer l'intégralité de ses matches loin de Concarneau, est toujours en capacité de relever, dans un tel contexte, l'improbable challenge du maintien. Alors que l'on aborde l'ultime ligne droite, les Thoniers se situent juste certes au-dessous de la ligne de flottaison mais ont néanmoins attrapé dans leurs filets quelques gros poissons, battant notamment Laval en Mayenne sur le score sans appel de 3-0 ou l'AC Ajaccio (2-1). Et s'accrochent à leur rêve de Ligue 2 en dépit d'une défense friable ayant encaissé neuf buts lors des trois dernières rencontres disputées par les Bretons.
Comme le nombre de points engrangés par les Bretons à l'extérieur. Paradoxalement, les hommes de Stéphane Le Mignan, il est vrai ballotés d'un terrain à l'autre, sont plus efficaces loin de leurs bases. À "domicile", les Finistériens n'ont engrangé que 15 points. Lors de deux de leurs trois derniers déplacements, ils ont réussi le tour de force de tenir en échec Dunkerque, la meilleure équipe de Ligue 2 BKT en 2024 (2-2) et de punir un rival direct, Annecy (0-3).
L'une des révélations de la saison. Aligné quasi systématiquement lors des 30 premières journées (27 titularisations), le petit et virevoltant milieu offensif concarnois apporte sa fraîcheur, une certaine insouciance et une belle lecture du jeu. Formé à Lorient et débarqué à l'inter-saison de Nancy où il avait très peu joué (107 minutes), il a inscrit quatre buts et délivré deux passes décisives.
À l'aller, c'est du côté de Lorient que les Verts avaient eu l'occasion de défier l'USC, privé de stade depuis le début de la saison. Les Stéphanois, qui venaient de s'imposer à Caen, s'étaient alors offerts un deuxième succès de rang loin de leurs bases. Ibrahim Sissoko, parfaitement servi par Mathieu Cafaro, avait inscrit l'unique but de cette partie.
Sa puissance, sa faculté à gagner des duels, à répondre présent dans le combat, son jeu de tête, sa résilience : autant de qualités dont Mickaël Nadé, aujourd'hui régulièrement aligné par Olivier Dall'Oglio, faisait déjà montre du côté de l'AAS Sarcelles, là où tout a débuté pour le défenseur central stéphanois.
Dans le petit monde du ballon ovale et ses rebonds diablement capricieux, on aurait parlé de "beau bébé, bien planté sur ses appuis, armé pour défier ses vis-à-vis et aller au contact avec détermination." Cette appétence pour le duel, la confrontation directe ont toujours été l'une des marques de fabrique de Mickaël Nadé. Costaud mais pas seulement. "On ne saurait le réduire à ses seules aptitudes athlétiques. Elles sont indéniables mais elles s'accompagnaient également d'une technique intéressante et naturelle pour un défenseur", se rappelle Medoune Diop, l'homme à tout bien faire en termes de formation du côté du club Val-d'Oisien au sein duquel a éclos un certain Riyad Mahrez.
Et d'ajouter : "Mickaël, je l'ai eu quatre saisons durant : de U9 à U12 ainsi qu'en U15. Surclassé, il appartenait à une génération 2008 très forte avec les Mons Bassouamina (Pau), Lenny Pintor, passé d'ailleurs par Sainté la saison dernière, et autre Loreintz Rosier (Fortuna Sittard). Il avait indéniablement des prédispositions pour évoluer derrière ou en 6. Il était solide dans les duels, rapide. Au-dessus de la norme, déjà grand pour son âge, c'était une force de la nature. À 12-13 ans, le PSG avait d'ailleurs couché son nom sur ses tablettes. Finalement, le club parisien a porté son choix sur Dan-Axel Zagadou, un registre similaire, qui évolue depuis en Bundesliga au VFB Stuttgart après avoir porté le maillot du Borussia Dortmund."
Appelé en U15 à jouer un cran plus haut, en milieu défensif, un poste qu'occupait également Medoune Diop, désormais coach de l'équipe première (R2), Mickaël Nadé a alors étoffé sa palette. "L'idée, c'était de le mettre en difficulté, de le pousser dans sa réflexion, de le sortir de sa zone de confort. Je voulais le voir prendre plus de responsabilités, se projeter vers l'avant, être plus acteur, aller chercher plus haut. En U14, nous l'avions aligné en attaque. Avec réussite tant, prenant la profondeur, il faisait des différences grâce à sa vélocité et sa puissance d'autant qu'il n'était pas maladroit dans le dernier geste, faisant preuve de beaucoup de calme et de sérénité."
En revanche, Médoune Diop déplorait "une certaine nonchalance. Il fallait toujours être derrière lui pour qu'il donne la pleine mesure de son potentiel. Je me souviens d'une discussion que j'avais eue avec lui et son père. Nous lui avions fait comprendre alors que son avenir lui appartenait, que sa réussite ne dépendait que de lui pour peu qu'il accepte de faire des efforts en termes d'attention, de rigueur de tous les instants. Il lui fallait gommer des sautes de concentration. Lorsqu'il a été contacté par l'ASSE, un grand club, il avait déjà mûri. Je savais que cela passerait à condition qu'il soit aux taquets. Je n'avais pas de doute."
Medoune Diop, qui accueille toujours Micka avec plaisir durant la trêve estivale - "il vient spontanément nous voir" - avait vu juste.
Le sportif a ses petites habitudes. Des rituels en termes de préparation. Un zeste de fétichisme, un soupçon de superstition, un nuage de croyances : vous mélangez le tout et vous obtenez un cocktail détonant, à tout le moins pour les sportifs concernés. Christophe Galtier n'a pas dérogé à la règle. Un fameux grigri au demeurant, en l'occurrence une doudoune devenue légendaire, "Galette", qui a redonné de la fierté et le sourire au Peuple Vert, du Stade de France aux joutes européennes, avait une affection toute particulière pour ladite doudoune. De couleur noire, elle était rehaussée d'un col en fourrure.
Les fans du vintage l'imagineront comme dans un flash-back acidulé. Quant aux supporters qui auront la riche idée de franchir le seuil du Musée des Verts, ils pourront la découvrir. Ou plutôt la redécouvrir, cette doudoune porte-bonheur que son épouse, Régine, lui avait offerte afin d'affronter les frimas ligériens, que notre coach portait le samedi 20 avril 2013 dans l'enceinte dyonisienne à l'occasion de la finale victorieuse de la Coupe de la Ligue aux dépens du Stade Rennais (1-0). Pour sa 150e sur le banc de l'ASSE. Un instant magique d'une histoire forte, intensément vécue huit saisons durant que ce Phocéen bon teint avait commencé un soir de décembre 2009 face à l'OM en supériorité numérique (0-0)... Un signe ! Superstition quand tu nous tiens !
À l'instar de cet objet présenté dans cette rubrique consacrée aux 90 ans du club, le Musée des Verts a pour objectif de diffuser la grande histoire de l'AS Saint-Étienne. Depuis le 20 décembre 2013 et à travers 1 000 autres objets, le Musée incarne la fierté des supporters et les valeurs d'un territoire. À l'intérieur même du Stade Geoffroy-Guichard, venez découvrir cette riche et passionnante saga. Plus d'informations sur museedesverts.fr ou par téléphone au 04 77 92 31 80.
Solène, toi qui as connu la relégation la saison dernière, quel a été le secret pour permettre à l'ASSE de se sauver cette année ?
Si je le connaissais, Rodez ne serait pas en D2. Mais on peut compter cette saison sur des infrastructures qui nous permettent d’évoluer dans les meilleures conditions au quotidien. On a aussi un staff très compétent et proche de nous. Je pense que c’est important pour une équipe, car ils sont à l’écoute et bienveillant. La façon de manager du coach nous donne aussi l’envie de nous dépasser, de progresser, de tirer le meilleur de nous-mêmes et c’est à l’image de notre saison. Le coach a mis des choses en place en fonction de notre effectif, il avait un projet très clair et c’est ce qui a payé.
Dans les têtes, vous avez tout de même été solides après un début de saison compliqué !
Dans ce sport, le mental est primordial. J’ai été opéré de deux ligaments croisés et si je n’avais pas eu de mental, je ne serais pas là. Aujourd’hui, on a un groupe qui vit bien, qui aime être ensemble sûr et en dehors des terrains. On a cette envie de se battre les unes pour les autres. Les images parlent d’elles-mêmes, lorsqu’une fille marque, toute l’équipe lui saute dessus et je trouve que c’est un message fort. Au même titre que lorsque le coach était suspendu, nous nous dirigions souvent vers lui pour célébrer.
Sur le plan personnel, tu as d'ailleurs hérité d'un rôle capital en cours de saison avec le brassard de capitaine...
Forcément, sur le moment, ça a rajouté une petite pression, d’autant plus que nous avions mal commencé la saison. Tu deviens la tête d’affiche donc il faut faire face aux médias et aux critiques, mais j’étais prête à tout ça. Il y a aussi eu beaucoup de fierté d’être capitaine de cette équipe et d’un club comme Saint-Étienne. J’ai vu la fierté dans les yeux de mes proches.
Maintenant, il nous reste quatre matchs à disputer, à nous de transformer cette bonne saison en excellente saison.
Comment procèdes-tu avec ce rôle de leader ?
J’essaye de donner le meilleur de moi-même en emmenant mes coéquipières avec moi, j’aime parler, encourager… Pour moi, c’est super important. Avant chaque match, je prends la parole dans le vestiaire et forcément le ton monte, car on approche du match, mais c’est toujours très bienveillant. J’espère avoir donné raison au coach.
L'équipe, en tout cas, a donné raison à celles et ceux qui croyaient en elle !
Si je devais résumer notre saison en mot, ce serait diesel ! Comme je l’ai déjà eu dit, on a essuyé beaucoup de critiques en début de saison. Après la septième journée, tout le monde nous envoyait en D2, mais nous avons su faire le dos rond et rester à l’écoute du coach. Il y a eu des arrivées qui ont aussi redonné de l’élan à l’équipe. Maintenant, il nous reste quatre matchs à disputer, à nous de transformer cette bonne saison en excellente saison. On ne se contentera pas seulement du maintien.
Justement, un Derby se rapproche...
Déjà un Derby ne s’appréhende pas comme les autres rencontres et encore plus à Geoffroy-Guichard. Nous sommes conscientes du rapport de force entre les deux équipes, mais on va tout donner pendant 90 minutes. On est motivées et revanchardes vis-à-vis du match aller.
Jouer à GG ? Je sais déjà que ce moment restera gravé en moi à vie, c’est un souvenir dont je parlerai à mes enfants.
Jouer dans le Chaudron, qu'est-ce que ça change ?
Forcément, c’est une source de motivation. C’est aussi pour jouer dans des grands stades que l’on joue au football. Je ne suis pas native de la région, mais je connais ce stade depuis la première fois où j’ai chaussé les crampons. J’ai toujours entendu parler de ce club, de cette ferveur, de l’amour du Peuple Vert pour ce blason et de la magnifique ambiance de ce stade. Quand je suis arrivée à Saint-Étienne, je n’avais qu’une envie, aller voir un match dans le Chaudron et la première fois, au fond de moi, je me souviens m’être dit : "imagine que tu joues sur cette pelouse un jour". Aujourd’hui, je peux dire que nous y jouerons. Et je sais déjà que ce moment restera gravé en moi à vie, c’est un souvenir dont je parlerai à mes enfants.
As-tu un mot pour les supporters ?
C’est un Derby, je pense qu’il n’y a pas besoin d’autres mots pour motiver les supporters à venir. Nous aurons besoin d’eux et je sais qu’ils répondront présents pour ce match. Je tiens aussi à remercier les supporters qui ont été présents pour nous tout au long de la saison au stade Salif-Keïta. Il y a eu des samedis où il faisait très froid, mais l’amour du maillot a pris le dessus. Merci pour ça !
D’ores et déjà officiellement maintenues dans l’élite du football féminin français, les Vertes de Laurent Mortel accueilleront l’OL au Stade Geoffroy-Guichard le dimanche 14 avril à 21h. Pour ce rendez-vous difficile, face à l’actuel leader de D1 Arkema, les coéquipières de Solène Champagnac auront besoin de vous ! Informations billetterie : ici.
Convoqués avec l’Équipe de France U16 pour disputer le célèbre Tournoi de Montaigu, Paul Eymard et Djylian N’Guessan ont eu le bonheur de remporter cette compétition, une première pour les Tricolores depuis 2006. Buteur en finale, Paul Eymard aura réalisé une superbe semaine, trouvant également le chemin des filets face à l’Argentine. Djylian N’Guessan, lui aussi auteur d’une réalisation face à l’Albiceleste, aura aussi été plus qu’à la hauteur du rendez-vous. Buteur face à la Côte d’Ivoire et passeur décisif, en finale, contre le Mexique (2-0), l’attaquant stéphanois compte déjà onze réalisations avec le maillot français.
