Le programme de match

Bien finir 2023 !

Mardi 19 Décembre 2023 - 20h45
Stade Geoffroy-Guichard
Journée 19 - Ligue 2 BKT
AS Saint-Étienne
Ligue 2 BKT
SC Bastia
ÉDITO

"Même quand il n'y a personne, c'est une chance d'entrer dans le Chaudron, c'est un lieu d'histoire. Alors c'est une chance d'imaginer vivre ça avec le frisson du public, avec l'écho que vous renvoie ce stade. Geoffroy-Guichard, c'est grandiose. Si j'avais un message à faire passer à nos supporters ça serait "encouragez-nous". On est là pour mouiller le maillot, c'est ce que les supporters veulent et on le leur doit. C'est le minimum qu'on puisse faire pour eux."

Olivier Dall'Oglio.


Sommaire
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La programmation complète de la 19e journée

Mardi 19 décembre

20h45 : AS Saint-Étienne – SC Bastia

Stade Lavallois MFC – AJ Auxerre

USL Dunkerque – FC Girondins de Bordeaux 

AC Ajaccio – Valenciennes FC

Amiens SC – SM Caen

Angers SCO – EA Guingamp

US Concarneau – Grenoble Foot 38

Paris FC – QRM

Pau FC – ESTAC Troyes

FC Annecy – Rodez Aveyron Football

Un Champion d'automne à désigner

Qui sera en tête de la Ligue 2 BKT à la trêve ? Après avoir pris les devants du championnat pendant la quasi intégralité de cette phase aller, Laval commence un peu à ralentir la cadence. Résultat, les Tango ne seront pas Champion d'Automne. Deux équipes prétendent encore à ce titre, certes honorifique, mais révélateur. Il s'agit d'Angers, actuellement en tête avant d'affronter Guingamp, et Auxerre, situé à deux petits points, qui ira sur la pelouse de... Laval ! Autrement dit, le suspense reste entier.



Une zone rouge à quitter

Pour d'autres, la casquette de Champion d'automne semblera bien loin en ce dernier rendez-vous de 2023. Si deux équipes sont condamnées à passer les fêtes dans la zone rouge : Valenciennes et Dunkerque, d'autres aimeraient éviter ce fardeau. QRM devra réaliser un gros match sur la pelouse du PFC pour en sortir, Bordeaux devra gagner à Dunkerque pour éviter le pire, tandis qu'Annecy, Troyes, voire Bastia, l'adversaire des Verts, devront éviter une contre-performance au risque de rejoindre le bas de peloton. 

L'arbitre

Abdelatif Kherradji au sifflet

Ultime match de l'année 2023 dans le Chaudron, la confrontation qui mettra aux prises les Verts aux Bastiais, mardi 19 décembre (20h45), sera dirigée par Abdelatif Kherradji.

 

Pour le compte de la 19e journée de Ligue 2 BKT, la rencontre qui opposera les Verts à Bastia, au stade Geoffroy-Guichard mardi 19 décembre (20h45) sera arbitrée par Abdelatif Kherradji. Ce dernier sera assisté de Stéphane Panont et de Frédéric Hébrard. Par ailleurs, les instances fédérales ont désigné Soulaimane Chamel en qualité d'arbitre remplaçant.


Lors du précédent exercice, les Stéphanois avaient croisé la route d'Abdelatif Kherradji à trois reprises; à l'occasion des déplacements à Bastia (2-0) ayant vu les hommes de Laurent Batlles être sanctionnés d'un penalty et écoper d'un carton jaune distribué à Niels Nkounkou et à Laval où les Verts avaient également concédé la sanction suprême (2-1). En revanche, l'ASSE s'était imposée pour la dernière à Geoffroy-Guichard et la réception de Valenciennes (2-0).


Cette saison, Abdelatif Kherradji a dirigé dix matches de L2 BKT, dont celui ayant mis aux prises les Stéphanois, qui avaient bénéficié d'un penalty, à Caen en Normandie (1-2), le 16 septembre dernier. Dix confrontations au cours desquelles 29 joueurs ont été avertis et trois expulsés: l'Auxerrois Paul Joly à Angers (2-2), l'Ajaccien Ben Hamed Touré à l'occasion du déplacement de Dunkerque sur l'Île de Beauté et enfin le Palois Ange Ahoussou à Quevilly (2-2). 

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SC Bastia

Kévin Van Den Kerkhof, transféré à Metz, Franck Magri, enrôlé par Toulouse, Sébastien Salles-Lamonge et Kylian Kaiboué respectivement engagés par l'Atlético San Luis et Amiens: l'excellent parcours réalisé la saison dernière par le Sporting a aiguisé les appétits des recruteurs qui ont jeté leur dévolu sur des joueurs prometteurs, soucieux de passer un cap. En dépit de ces nombreux départs, Bastia s'est réinventé. Une marque de fabrique du club insulaire. En attestent la montée en puissance de Tom Ducrocq, transfuge du RC Lens, celle de Cheick Keita, prêté par Reims ou l'éclosion ultra-rapide du jeune attaquant guinéen, Facinet Conte. De fait, en dépit d'une élimination prématurée en Coupe de France dès leur entrée en lice, les hommes de Régis Brouard, demeurant sur deux clean-sheets, ont redressé la barre et repris quelque peu leurs distances avec la zone rouge.

Comme le nombre de buts inscrits par les Bastiais à l'occasion de leur ultime déplacement en championnat qui les a vus s'imposer à Dunkerque sur le score sans appel de cinq buts à zéro. Un score qui n'a rien d'anodin concernant une formation, opérant à l'extérieur et un premier succès pour les Corses obtenu loin de leur île, après les nuls ramenés de Grenoble (0-0) et Rodez (1-1).  

Dans les petits papiers du Stade Rennais, de Lille, du Havre ou du Paris FC, clubs au sein desquels il a effectué des essais, "scouté" par Bordeaux, Facinet Conte a finalement posé ses bagages du côté de Bastia. Une aubaine pour le club phare de l'Ile de Beauté. Un coup de maître inespéré tant la trajectoire fulgurante du jeune Guinéen, tout juste âgé de 18 ans, est scotchante. Débutant en Ligue 2 BKT, le 26 août dernier face à Troyes, il ne mettra que quelques minutes pour renverser la table et inscrire un doublé (3-2). Le début d'une belle histoire qu'il a prolongée depuis, trouvant le chemin des filets à cinq reprises en huit matches dont cinq seulement en qualité de titulaire. Déjà courtisé par Nantes, des formations de Bundesliga et de Premier League, Facinet Conté, souvent décisif en sortie de banc, sera assurément l'un des hommes à surveiller de près au sein d'une attaque bastiaise qui s'est réveillée à Dunkerque (0-5).

La saison dernière, les Verts avaient signé leur plus large succès de la saison en s'imposant 5-0 face aux Bastiais. Une victoire obtenue grâce à un quadruplé de Jean-Philippe Krasso et une jolie réalisation collective conclue par Yvann Maçon. 

L'album photos
Quel succès !

En s'imposant à Bordeaux (1-4), les Vertes ont signé le très gros coup de cette ultime journée de la phase aller de D1 Arkema ! Trois point terriblement précieux qui placent les filles de Laurent Mortel à la huitième place. 

PAROLES D'EX
Christophe Landrin
"Avec Laurent Roussey, ce fut la magie des planètes alignées"

Aujourd'hui retiré en Normandie où il exerce la profession de coach sportif depuis 2014, Christophe Landrin (135 matchs et sept buts avec les Verts de 2006 à 2011) a souhaité quitter le milieu du ballon rond. "Je n'ai jamais envisagé d'embrasser la carrière d'entraîneur, par exemple. J'ai passé tous mes diplômes et j'ai ouvert ce studio de coaching qui s'adresse à Monsieur tout le monde. Cela a pu surprendre mais je vais souvent là où on m'attend le moins !", nous a confié l'ancien brillant et infatigable milieu de terrain de l'ASSE.


Christophe, quel fut ton coéquipier le plus talentueux à l'ASSE ?

Sans l'ombre d'une hésitation, Pascal Feindouno. Un phénomène, capable de décider du sort d'un match, de le faire basculer à tout moment, de débloquer une situation par ses dribbles, sa faculté à éliminer, à délivrer des passes avec justesse. Il tentait des choses et en réussissait beaucoup. Il nous libérait. Et puis quel état d'esprit, quelle joie de vivre. Un mec vraiment attachant. Bafé Gomis et Araujo Ilan étaient également des attaquants de grande qualité, souvent décisifs.


Plus largement, tout au long de ta carrière ?

David Coulibaly à Lille. Un milieu longiligne, rapide, fin, prédestiné à une belle carrière. Hélas, les blessures ne lui ont pas permis de percer et de performer durablement. J'ai eu également la chance d'évoluer aux côtés de Miguel Pauleta au PSG, un avant-centre racé, terriblement adroit. Je pense enfin à Téji Savanier à Arles-Avignon, à son volume de jeu, sa qualité de pied, de frappe.

 

Le joueur le plus méchant ?

Je préfère le qualificatif rugueux. Quand on défend, on doit être pleinement concerné dans les duels, à la perte du ballon, dans les un contre un sans pour autant verser dans la méchanceté. À Bastia ou à Nice, Cyril Rool a payé, par exemple, une réputation qu'il ne méritait pas. Certes, il s'engageait et voulait naturellement, légitimement remporter les duels qu'il livrait. Il était pris par le jeu. C'était un passionné et a parfois été sanctionné pour des paroles, plus que pour des gestes rugueux. 


Le plus fêtard, le plus extraverti ?

Féfé (Pascal Feindouno), le sourire vissé aux lèvres, toujours gai; ça a toujours fait partie du personnage. Il respirait la joie de vivre et le jour J, il était présent pour t'emmener à la victoire. Ce genre de joueurs, il ne faut absolument pas chercher à les canaliser, à les faire rentrer de force dans une case. Ils doivent s'exprimer comme ils le ressentent. Pour ma part, avant un match, je m'imposais de rester seul dans ma bulle. Pauleta, pour sa part, deux jours avant une rencontre, il était systématiquement en "récup". Thierry Rabat, quant à lui, enchaînait les sprints, des 100 mètres, encore et encore. On cherche tous à évacuer la pression. Chacun a sa façon d'appréhender un rendez-vous. Il n'y a pas de vérité intangible, écrite dans les livres. 


"Face à Parme, personne ne nous attendait"


La formation qui était ta bête noire ?

Les Girondins de Bordeaux. Lorsque les stats ne plaident pas en votre faveur, que les précédents ne vous ont pas souri, inconsciemment, ça joue et ces séries négatives se prolongent (on notera que les Bordelais de Laurent Blanc, en effet alors souvent performants face aux Verts, ont toutefois été éliminés par l'ASSE et Christophe Landrin lors d'un 32e de finale de Coupe de France en 2009 (0-1), but de Bafé Gomis (ndlr)). 


Ton meilleur souvenir, ta plus grande émotion ?

Un succès lors de la dernière journée de championnat aux dépens de l'AS Monaco, champion de France en titre (1-2) avec le LOSC en 2001. Champions de Ligue 2, un an auparavant, nous avions accédé à l'élite et réalisé une bonne saison. Le maintien acquis, l'appétit venant en mangeant, nous avons fini le championnat en boulet de canon, décrochant notre ticket pour la Coupe de l'UEFA grâce à cette victoire. Quelques semaines plus tard, nous avons disputé un tour préliminaire de la Ligue des Champions face au Parme de Di Vaio et Cannavaro. C'était incroyable, fabuleux. On les a sortis à la surprise générale, nous imposant en Italie, 2-0 (grâce notamment à un centre-tir du futur Stéphanois lobant le portier, Sébastien Frey, nldr). Ce sont des moments forts dans une carrière. Je les ai vécus avec Vahid (Halilhodzic) aux commandes, et, entre autres, Johnny (Ecker), Greg (Tafforeau) et Sabri (Lamouchi). 


Ta plus cruelle désillusion ?

Ma grave blessure avec Lille face à Toulouse en 2004. Sur un ballon entre deux, j'ai posé le pied et tourné la tête. Le contact était inévitable. C'était un fait de jeu, un accident. Je n'en ai jamais voulu à mon adversaire. Mais cette double fracture du plateau tibial m'a éloigné des terrains durant de longs mois.  


"Un jubilé avant l'heure"


Ton plus beau but ?

En 2004, en demi-finales de l'Intertoto face aux Croates du Slaven Belupo pour l'ouverture du score (3-0) avec les Chalmé, Debuchy et Bodmer. Je revenais de Capbreton. Une combinaison bien exécutée et conclue d'une volée victorieuse, une "papinade" en quelque sorte. Avec Sainté, en 2006, aux dépens de Valenciennes et une volée acrobatique sur un service de "Féfé". Mon premier but en Vert (3-0). J'ai couru vers le banc comme un dingue. Toute l'équipe et le staff se sont jetés sur moi. Nous étions alors quatrièmes. Dans la foulée, j'ai été tout proche de récidiver lors du déplacement au Vélodrome à Marseille (2-1) J'ai récupéré un dégagement raté de Cédric Carrasso. Je l'ai vu avancé et, à hauteur de la ligne médiane, j'ai frappé instantanément. J'ai cru que le ballon allait se ficher dans la lucarne mais Carrasso, du bout du gant, l'a sorti. Si je marque là, je demande aussitôt au coach de me sortir. Inscrire deux buts de cette facture, coup sur coup, cela aurait eu des allures de jubilé avant l'heure.   


Le coach qui t'a le plus influencé ?

Laurent Roussey avec qui j'ai noué et entretenu des relations fortes de confiance mutuelle. C'est la magie des planètes alignées avec des échanges intéressants, limpides, des observations pertinentes, constructives, une vraie écoute. Vahid (Halilhodžić) lors de mes débuts à Lille également mais en l'occurrence, je n'avais pas trop mon mot à dire. 


Le dirigeant qui t'a le plus marqué ? 

Robert Santens au LOSC qui est décédé depuis. Il était notre intendant chez les jeunes. Le rôle des intendants est parfois méconnu. Or, il est extrêmement important. Je pense à cet égard à Fred Émile chez les Verts. Les intendants, ce sont des confidents, parfois même des amis avec lesquels on peut partager, échanger, faire part de ses états d'âme.


Le transfert qui ne s'est pas réalisé ?

Je devais signer avec le PSG lorsque j'ai été victime de la double fracture face au TFC. Le LOSC, et je l'ai parfaitement compris, n'a pas souhaité me prolonger. Dix-huit mois plus tard, le couperet, en l'occurrence le terme de mon contrat, est tombé. J'étais libre. Il ne fut donc nullement question de montant du transfert, de valeur marchande, autant de données qui peuvent parfois polluer les tractations. Dans tous les cas, cela n'a jamais été mon truc, ma motivation première. Et finalement, j'ai donc rejoint le PSG.


Quel souvenir gardes-tu de tes années stéphanoises ?

J'ai pris beaucoup de plaisir à évoluer à Sainté, cinq saisons durant. Les valeurs qui étaient véhiculées par le club et la ville correspondaient aux miennes. Je veux parler du travail, de l'humilité, de la notion d'équipe. Je garde un super souvenir de notre large victoire face à Monaco (4-0) avec un doublé de Bafé (Gomis) qui nous a valu de nous qualifier pour la Coupe UEFA où nous avons atteint les huitièmes face au Werder Brême (1-0, 2-2) après avoir notamment battu Rosenborg (3-0) et l'Olympiakos à deux reprises (1-3 et 2-1).  


Une anecdote ?

On a beaucoup parlé ces dernières semaines des incidents qui ont émaillé l'avant-match de l'Olympico. J'ai également connu ça à Marseille lors d'un déplacement avec Paris: le bus avait été caillassé, la police avait fait usage de gaz lacrymogènes après avoir chargé sous les tribunes. À l'hôtel, deux ou trois heures avant le match, des pétards avaient été lancés. On parle de folklore... Je pense pour ma part que l'on ne doit pas s'habituer à ça, que l'on doit préserver les enfants de cette dérive, que l'on doit revenir aux bases et rappeler que l'essence même du sport, c'est qu'il y a un premier et un dernier et que l'on doit tous l'admettre.

#LaRétro !

Et la lumière fut !

En panne d'inspiration, les Verts, auxquels un huitième titre semble promis, se heurteront 80 minutes durant à une formation insulaire, privée de leur feu follet, le regretté Jacques Zimako mais résolue à leur perte. Déterminés à gâcher la fête annoncée, les Bastiais n'entendant pas jouer les faire-valoir et autres victimes expiatoires, joueront ainsi crânement leur chance. Claude Papi, dans le rôle du divin chauve, éclaire les débats de toute sa classe. "Le lion de Vescovato", Charles Orlanducci, guerrier hors-pair, joue les vigies au plus que parfait. Quant à Jacky Vergnes et Ricardo Neumann, ils se plaisent à jouer les empêcheurs de gagner en rond et climatisent un Chaudron érigé en bastion inexpugnable depuis plus de deux ans. Bastia est en passe de signer la "perf" de la saison lorsque l'orage qui grondait a raison des projecteurs qui rendent l'âme. Le match est interrompu à la 78e minute par le théâtral et légendaire Robert Wurtz.


Sur courant alternatif


 "Nous sommes rentrés aux vestaires plongés dans le noir. Nous n'avons pas échangé un mot. Pas une consigne. Nous sommes revenus sur le terrain comme des morts de faim, en mode Coupe d'Europe. Nous les avons pressés de partout et ils ont craqué", se remémore Christian Lopez. Mus par une énergie folle, les Verts, juqsu'alors sur courant alternatif, se lanceront dans une folle sarabande, et renverseront la table en moins de huit minutes (3-2). Un truc de dingues pour un groupe définitivement hors du commun. 

Le 7 juin, Stéphanois et Bastiais en découdront à nouveau à l'occasion d'une demi-finale de Coupe de France remportée par l'ASSE (2-0). Une semaine plus tard, Lens cédera à son tour sous les coups de boutoir et de génie de Jean-Michel Larqué et de ses coéquipiers électrisant le Parc et s'octroyant un quatrième doublé (2-0).


Mercredi 21 mai 1975

À Saint-Étienne (Stade Geoffroy-Guichard), AS Saint-Étienne bat SEC Bastia: 3-2 (0-1).

Arbitre: Robert Wurtz; 12 152 spectateurs.

Buts pour Saint-Étienne: Synaeghel (81e), Piazza (83e), Repellini (86e).

Buts pour Bastia: Vergnes (10e), Neumann (70e). 

ASSE. Curkovic - Janvion, Lopez, Piazza, Repellini - Santini, Larqué, Synaeghel - P. Revelli, H. Revelli, Sarramagna. Entraîneur: Robert Herbin.

BASTIA. Weller - Travetto, Orlanducci, Burkhardt, Solas - Franceschetti, Neumann, Papi, Prost - Lenoir (Broissard, 76e), Vergnes. Entraîneur: Pierre Cahuzac.

L'OBJET

Une volée pour l'histoire

Une accession, c'est un moment rare. Extatique lorsque vous le vivez dans un stade mythique, théâtre de tant et tant d'exploits, ce Chaudron de légende et ses instants de bravoure. De bonheur indicible et de sueur partagés. De sourires, de magie, de fierté, de communion avec ce public vibrant à l'unisson. qui vous transporte et vous invite à vous sublimer.


Le 22 mai 2004, Damien Bridonneau a connu l'extase. Celle que peut vous procurer un but venu d'ailleurs, synonyme de titre et de montée en L1. Le must en termes d'ascenseur émotionnel. Une réalisation XXL, en version console de jeux, à vous filer des frissons et encore des frissons. "Près de vingt ans plus tard, l'évoquer ne me laisse pas indifférent. Dans ma tête, tout est encore visualisé, millimétré. Le Chaudron s'est mis à trembler, la terre à bouger !  J'ai couru comme un dératé. J'ai vidé tout ce j'avais à vider, toute cette frustration que j'avais, enfouie au fond de moi. Oui, je l'avoue : j'ai vécu un moment égoïste. Je poussais tout le monde. J'ai hurlé à mes coéquipiers : "ne me touchez pas". Je me suis dirigé vers le banc et adressé un coucou à mes enfants. C'était géant."


Servi par son pote Fred Mendy, qui avait, quelques semaines auparavant, validé mathématiquement la remontée de l'ASSE parmi l'élite en donnant la victoire aux siens à Niort d'un amour de piqué (0-1), Damien Bridonneau venait d'une volée sublime tout autant qu'acrobatique de marquer le but du titre de champion de France de L2. Il s'abandonna, se lança alors dans une folle sarabande. Courut à perdre haleine, s'abandonnant corps et âme à cet instant forcément spécial. Dans un état second, porté par la foule, le visage irradié d'un bonheur ultime. Passé à la postérité, son but ressemblait à s'y méprendre à un de ses diamants finement ciselés, aux mille éclats. Un joyau dans un écrin unique. 


"J'avais la rage. Je n'avais pas débuté le match et lorsque je suis entré en jeu, nous étions tenus en échec. Le titre était en train de nous échapper. Je me suis lâché,livré sans retenue. Je n'avais plus rien à perdre. Dans une fin de match un peu folle, j'ai terminé avant-centre et me suis jeté sur ce ballon de Fred (Mendy). À l'instinct." Un geste à jamais gravé dans sa mémoire et dans celle du Peuple Vert.


Si vous avez la riche idée de pousser la porte du Musée des Verts, vous découvrirez l'authentique Trophée de Champion de France de Ligue 2, saison 2003-2004 - ce qui est assez rare pour le souligner - ainsi que la médaille de Champion.  


À l'instar de cet objet présenté dans cette rubrique consacrée aux 90 ans du club, le Musée des Verts a pour objectif de diffuser la grande histoire de l'AS Saint-Étienne. Depuis le 20 décembre 2013 et à travers 1 000 autres objets, le Musée incarne la fierté des supporters et les valeurs d'un territoire. À l'intérieur même du Stade Geoffroy-Guichard, venez découvrir cette riche et passionnante saga. Plus d'informations sur museedesverts.fr ou par téléphone au 04 77 92 31 80.

LES VERTES 👸
Faustine
Bataillard
20 ans - Milieux

Faustine, comment vas-tu ?

Bien ! Je suis très contente d’évoluer en D1 Arkema, au plus haut niveau du football féminin français. C’est forcément une fierté d’évoluer dans l'élite avec Saint-Étienne. Chaque week-end, je remarque qu'il y a une grosse différence avec la D2 à tous les niveaux. C'est le cas physiquement, tactiquement, techniquement... Mais j’essaye d’apprendre le plus possible au quotidien grâce aux autres filles !

 

Vous avez, en D1 Arkema, l'opportunité de jouer dans de jolis stades comme le Matmut Atlantique ce week-end ! 

C’était quelque chose d’incroyable de pouvoir jouer dans un grand stade comme celui-ci ! On s’est échauffées devant les supporters stéphanois et ça nous a donné de la force. Je n’ai pas forcément ressenti de pression, c’était plutôt beaucoup de joie. On n’a pas la chance de jouer tous les week-ends dans des stades comme celui-ci alors j'en ai profité au maximum.

 

C'est le cas de le dire puisque tu as trouvé le chemin des filets lors de ce succès (1-4) ! 

Je suis forcément très heureuse d’avoir pu marquer mon premier but cette saison et donc mon premier dans ce championnat. Sur le moment, à 1-2, l’objectif est surtout de gagner. Dans ma tête, c’est tout ce qui comptait.


 

Vous êtes huitièmes au classement à la trêve, l’objectif de mi-saison est respecté ?

Après notre contre-performance face à Dijon, on avait à cœur de gagner nos deux derniers matchs pour pouvoir remonter au classement et atteindre notre objectif qui était d’être en-dehors de la zone de relégation à la trêve. C’est chose faite, c'est bien, mais ce n'est pas terminé.

 

Quel a été le discours du coach en fin de match ?

Le coach était très content du résultat. On a fait une mauvaise entame de match avec un but encaissé rapidement mais derrière on a su revenir au score puis inscrire trois autres buts. Maintenant on sait que tout reste à faire et qu’il nous faudra travailler encore plus au retour des vacances pour aller chercher l’objectif du club qui est le maintien.

 

Qu’est ce qui fera la force du groupe, selon toi, pour aller chercher cet objectif le plus rapidement possible ?

On a un groupe qui vit bien ! On se bat les unes pour les autres et c’est ce qui fait notre force. Cette solidarité va être très importante dans la deuxième partie de saison parce qu’il va falloir que l’on aille chercher le plus de points possible dès les premiers matchs pour assurer notre maintien rapidement.

 

Qu’as-tu prévu pendant ces vacances pour garder le rythme ?

On a quelques jours de repos complet pour recharger les batteries. Ensuite, Mathieu, notre préparateur physique nous a préparé un programme à suivre avant la reprise des entraînements. Le but, c'est de pouvoir commencer 2024 de la meilleures des manières.

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Le programme des Verts pendant la trêve

Après ASSE-Bastia ce mardi (20h45), le groupe professionnel profitera de quelques jours de coupure. Les Verts retrouveront le chemin de L’Étrat le vendredi 29 décembre avec deux séances d'entraînement dont une ouverte au public (10h30). Le programme du samedi 30 janvier sera identique avant une interruption de deux jours.


À partir du mardi 2 janvier, les Stéphanois reprendront leur rythme avec une séance quotidienne jusqu’à une opposition contre Grenoble programmée à huis clos, le samedi 6 janvier.