S. Allegro : « Un signe du destin»

C’est la magie de la Coupe de France. Chaque saison, elle livre des moments inoubliables et de belles histoires à raconter. A 36 ans et avec une carrière pro bien remplie (390 matches pro dont 43 en Ligue 1), Samuel Allegro se prépare à vivre un mardi fort en émotions. Né à Saint-Chamond à quelques kilomètres de Saint-Etienne, ce défenseur et capitaine du Red Star (un brassard qu’il partage avec l’ancien stéphanois Vincent Planté) ne pouvait pas rêver meilleur tirage : «C’est vraiment un signe du destin. C’est un beau cadeau pour une belle fin de carrière, la cerise sur le gâteau. Beaucoup de mes proches, d’ailleurs abonnés au stade Geoffroy-Guichard, vont monter à Paris pour ce rendez-vous» s’amuse, d’avance, Samuel Allegro, tombé tout petit dans le Chaudron : «J’ai grandi dans les kops. J’allais voir tous les matches dans le Chaudron avant de quitter la région stéphanoise pour rejoindre le centre de formation de Louhans-Cuiseaux. Ensuite, j’ai souvent fait des allers retours pour aller voir les Verts. Aujourd’hui encore, c’est le premier résultat que je recherche. L’ASSE, c’est le club de mon cœur» se souvient ce fan de Lubomir Moravcik.

Pourtant, mardi soir, les émotions resteront au vestiaire. Samuel Allegro promet de ne penser qu’au Red Star, une aventure qu’il a entamée il y a trois ans et demi : «C’est un club avec une identité forte qui draine un public important et beaucoup de sympathie. Depuis que je suis ici, j’ai toujours fait le rapprochement avec Saint-Etienne et pas seulement parce que nous évoluons en vert»

Buteur lors du tour précédent face à Marseille Consolat, Samuel Allegro s’est pris au jeu de la Coupe de France mais n’en oublie pas pour autant les priorités du club francilien, 3e de National : «La priorité, c’est le championnat. Le Président avait fixé la remontée en Ligue 2 pour 2015. Nous sommes dans ce tableau de marche». De quoi aborder ce 8e de finale comme un véritable bonus : «Notre parcours en Coupe de France peut être une source de confiance. Nous avons un effectif étoffé pour nous permettre de jouer sur ces deux tableaux et réussir une magnifique saison» explique le défenseur avant d’exprimer un seul regret : «Nous aurions aimé jouer dans notre stade Bauer mais malheureusement cela ne sera pas possible».
Les retrouvailles auront finalement lieu au stade Jean Bouin, dans l’antre du Stade Français du rugby : «C’est un stade à l’anglaise. Cela devrait donner une belle ambiance». Sur le terrain, la bataille promet également d’être spectaculaire : «Ce sera un match ouvert.  Nous ne fermerons pas le jeu. Nous sommes une équipe joueuse. Nous n’allons pas rester dans nos 16 mètres pour défendre»