Anciens Verts Anciens Verts Mardi 19 Mai 2020 à 16h05

Osvaldo Piazza, la locomotive verte

Pierre angulaire de l’hégémonie des Verts bâtie par le regretté Robert Herbin, Osvaldo Piazza impressionnait autant par son rayonnement en défense centrale que par son charisme. Les folles chevauchées qui marquèrent ses 310 matches sous le maillot vert lui valurent d’être surnommé "la locomotive " par Dominique Rocheteau.

Votre coéquipier le plus talentueux ?

Difficile en vérité de ressortir une individualité. Chez nous, il n’y avait pas de vedette. La star, c’était l’équipe. Le collectif a toujours primé. Sans le courage et l’abnégation dont chacun faisait preuve, nous n’aurions pas obtenu les résultats que vous savez et suscité l’adhésion de tout un pays.


Votre partenaire le plus rigoureux ?

Sans hésitation, Ivan Curkovic. Et de très loin ! À l’époque, les joueurs issus de l’Est de l’Europe ne pouvaient pas être transférés avant l’âge de 28 ans. Il était déjà très mature, très expérimenté. Il était au sommet de sa carrière. Un exemple pour nous tous, tant il était exigeant envers lui-même. Il bossait deux fois plus que nous.


Le plus attachant ?

Dominique Bathenay. J’entretenais avec lui une relation cordiale, privilégiée. Et pourtant, nous étions en concurrence. Mes débuts à Sainté n’avaient pas été probants. Et Dominique a joué à mon poste. C’est la règle du jeu et on la connaît tous. Je ne l’ai donc pas perçu comme un rival mais comme un coéquipier dont je devais m’inspirer pour progresser.


Le plus râleur ?

J’en citerais deux. Ivan (Curkovic) veillait au strict respect des consignes. Il ne supportait pas l’à peu près, les sautes de concentration et nous le faisait savoir sans ménagement. Et puis Jean-Michel (Larqué). C’était le patron. Techniquement au-dessus du lot. Un joueur super doué, major de sa promotion. Il ne laissait rien passer aux jeunes lorsqu’ils rataient un contrôle ou une frappe.



L’attaquant qui vous a posé des problèmes ?

Bernard Lacombe. Il était technique et son centre de gravité assez bas ne me convenait pas. Et puis bien sûr, mon ami Carlos Bianchi. On n’est pas par hasard cinq fois meilleur buteur en D1.


Votre plus grand souvenir ?

La qualification contre Kiev, bien évidemment. Les Ukrainiens, compte tenu de la rigueur de leur climat, s’étaient préparés en Amérique du Sud afin d’entretenir leur condition. Ce dont nous avons sans doute profité. Ceci étant, nous étions costauds physiquement et mentalement. Sur l’ouverture du score, Christian (Lopez) réussit un sauvetage désespéré devant Blokhine. Je remonte le ballon, je prends appui sur Patrick (Revelli) et c’est Hervé, son frère, qui relance le match. Une action incroyable sur 80 mètres. Comme dans un rêve. Ce sont la conjonction de toutes ces petites choses qui font les grands résultats. Et Patrick qui s’arrache sur ce ballon qui semble devoir sortir et offre à Dominique Rocheteau le ballon de la qualification. Dans une ambiance magique, une euphorie totale.


Votre plus grand regret ?

La finale 1976, bien évidemment. Les Allemands ont eu, ce soir-là, la réussite qui nous avait souri jusqu’alors. La chance, il faut savoir la provoquer. À Glasgow, elle nous a tourné le dos. Nous avons tout donné. En vain. Nous pouvons être fiers.


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