Sur les traces de... Pros Lundi 23 Mars 2020 à 10h28

Mathieu, jamais sans son frère Grégoire

Fretin, une betite bourgade des Hauts-de-France, est le point d’ancrage du latéral stéphanois. C’est aussi là où il a débuté le football avec son frère. Son premier éducateur témoigne.


André Marchand aurait voulu garder cette paire de crampons, mais lorsqu’un employé de la mairie de Fretin la lui a demandée, il a cédé. Depuis, cette dernière trône dans l’entrée de l’hôtel de ville, à la vue de tous, de telle manière que le plus célèbre des Frétinois souhaite la bienvenue à quiconque visite cette bourgade de 3000 habitants. André Marchand, c’est le président de l’US Fretin et les crampons, les fameux, appartenaient à Mathieu Debuchy. À l’époque, c’est-à-dire dans les années 90, le premier est entraîneur, le second jeune joueur. "Pour trouver Mathieu, il suffisait de savoir où était son frère aîné, Grégoire. Il le suivait toujours", détaille celui qui occupe désormais le poste de président du petit club nordiste. "Grégoire était plus vieux mais Mathieu n’avait pas peur de jouer avec des plus grands que lui. La peur, ce n’était d’ailleurs pas quelque chose qu’il connaissait." La preuve, alors que les jeunes footballeurs en herbe font tout pour éviter de passer dans les buts, Mathieu Debuchy choisit d’abord de garder les bois.  "Il aurait joué n’importe où juste pour être sur un terrain. Il restait une place à attribuer et il n’a pas hésité. Il s’est rendu compte après qu’il ne toucherait pas beaucoup de ballons donc il est vite rentré dans le champ..."


L’engagement de nos parents a été total. Nous continuions notre scolarité normale et Lille, c’était juste pour le foot." (son frère Grégoire)


Assez vite pour être repéré par le LOSC lors d’un tournoi en salle auquel l’US Fretin, située dans la métropole lilloise et partenaire du club, participe. Les Dogues enrôlent Grégoire et Mathieu et poussent les parents Debuchy à se consacrer à leurs footballeurs de fils. Néanmoins, les deux frangins ne resteront pas dormir à Liévin, le centre d’entraînement, mais rentreront tous les soirs à Fretin. "C’était une sacrée logistique, explique André Marchand. Grégoire et Mathieu ont eu la chance d’avoir autour d’eux des parents et des grands-parents dévoués. Leur maman était infirmière de nuit, mais elle faisait les trajets pour eux."  


"Du lundi au dimanche, c’était à peu près la même routine, avec 45 minutes de trajet pour lui et moi, décrit Grégoire Debuchy, le frère du Stéphanois. Sans notre famille, nous n’aurions jamais pu passer l’étape du centre de formation. L’engagement de nos parents a été total. Nous continuions notre scolarité normale et Lille, c’était juste pour le foot.


Au sein du LOSC, les étapes sont franchies aisément. Travailleur, assidu et respectueux des éducateurs, Mathieu Debuchy impressionne par sa maturité. Lorsqu’il vit sa première dans l’élite, le 31 janvier 2004 face à Metz, en remplacement de Jean II Makoun, ses coéquipiers d’alors sont impressionnés. "Il a rapidement montré des qualités énormes, rares chez un jeune de son âge, inexpérimenté mais débordant d’envie", avoue Christophe Landrin, un de ses coéquipiers de l’époque. Après Lille, le numéro 26 de l’ASSE découvrira la Premier League, puis Bordeaux, en prêt, avant de s’établir à l’ASSE. Où il peut toujours compter sur le soutien d’André Marchand, bien installé dans son fauteuil, lui qui ne rate désormais plus aucun match des Verts. "J’étais déjà ému de le revoir en Ligue 1 mais encore plus de le voir marquer et réussir à Saint-Étienne." Les crampons du latéral Stéphanois ont déjà un acquéreur potentiel.

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