Laurent Batlles : "Imposer son jeu à l'adversaire"
En conférence de presse avant la réception de QRM ce samedi (19h), le coach des Verts, qui pourra compter sur un effectif presque au complet, entend rebondir après la défaite à Laval.
Coach, qui sera à votre disposition ce samedi ?
Tout le monde est là. Ce matin, Dennis Appiah est resté en soins mais il n’y a rien de grave. Louis Mouton devrait lui reprendre la semaine prochaine avec le groupe. Gautier Larsonneur était absent en début de semaine après avoir ressenti quelque chose lors d'une extension au niveau de la cuisse face à Laval. Il fallait le laisser au repos un ou deux jours. Il a repris normalement aujourd’hui et il n’y aura pas de problème pour lui ce week-end.
Il faudra donc faire des choix au niveau de l’effectif !
Ça fait partie du métier. Il reste trois matches, on essaie d’être juste avec tout le monde. Je continuerai à faire en sorte de l’être en faisant jouer les plus performants. L’idée n’est pas de dégager un onze type. Certains ont moins joué, d’autres plus. Tout le monde mérite de faire partie de l’aventure jusqu’à la fin du championnat. J'ai beaucoup regardé nos jeunes joueurs. Je préfère qu'ils jouent un match complet plutôt que de les prendre avec moi pour entrer cinq minutes. Au quotidien, ils viennent régulièrement s'entraîner avec nous. Certains intégreront peut-être le groupe et puis on avancera sur l'année prochaine. Mais il y a aussi des règlements qui font qu'il vaut mieux, parfois, les laisser jouer en jeunes pour qu'ils rentrent ensuite dans la rotation.
À froid, quel bilan tirez-vous du match contre Laval ?
Ce qui m’embête, c’est qu’on savait comment ça pouvait se passer et ça s’est passé exactement comme on l'avait imaginé. Entre ce penalty et ce but sur un centre dévié qui intervient sur une touche alors qu’on était prévenus… Il y a eu des choses très intéressantes, notamment quand on a joué très simple, dans le dos avec de la qualité technique. Mais il y a aussi eu des choses moins intéressantes, notamment sur le rythme. Toucher des ballons est une chose mais faire mal à l’adverse en est une autre. On n'a besoin pas de ronronner dans une possession stérile.
On a l’une des meilleures attaques du championnat, c’est très bien. Mais on ne peut pas jouer que lorsqu’on a le ballon.
À quel match vous attendez-vous face à QRM ?
Si on arrive à les battre, on passera devant eux. Pour autant, je sais très bien qu’ils vont venir pour faire un résultat à Geoffroy-Guichard. Ils défendent bien, ils aiment le duel. Ça fait un moment qu’ils sont huitièmes, ça prouve que c’est mérité pour eux. À l’aller, ils avaient mené rapidement contre nous. Ça appartient au passé mais c’est un mal récurrent. Sur les trois dernières rencontres, on a été à réaction. J’aimerais qu’on soit plus performants défensivement.
Qu’est-ce que cela implique ?
Ça part de tout ce qu’il se passe devant et ça ne concerne évidemment pas que les trois centraux et le gardien de but. Notre jeu est à risque ? Ça ne doit pas être le cas à partir du moment où tout le monde fait le travail. On a parfois très bien fait les choses et on a eu des résultats. On ne peut pas penser qu’à attaquer. On a l’une des meilleures attaques du championnat, c’est très bien. Mais on ne peut pas jouer que lorsqu’on a le ballon. Le premier rideau doit être très important pour sécuriser les trois défenseurs qui jouent derrière.
Est-ce la meilleure façon pour jouer les premiers rôles ?
Les trois meilleures équipes du championnat jouent avec une défense à trois. Une équipe en finale de Ligue des Champions également. Il faut imposer son jeu à l'adversaire, avec beaucoup de paramètres à prendre en compte. L'animation qu'on met par les pistons et par le cœur du jeu est importante. On sait que ça sous entend un déséquilibre. C'est une longe construction et les joueurs doivent s'imprégner de ce système, qui demande beaucoup de travail et d'investissement personnel et collectif, pour gagner.