Jean-Louis Gasset: "J'attends quelque chose de grand"

Quelle a été la priorité de votre semaine de travail?
On a d'abord analysé notre contre-performance  face à Bordeaux pour savoir pourquoi on a été aussi amorphes. On est arrivés à la conclusion que nos joueurs les plus expérimentés et ceux arrivés à la trêve n'étaient pas enclin à jouer l'après-midi à 15 h avec une forte chaleur. J'aurais peut-être dû apporter un peu plus de sang frais mais comme on sortait d'une victoire acquise à Montpellie avec beaucoup de cœur, je n'ai pas voulu effectuer de changements. Après cette analyse, on a basculé dans la préparation des deux derniers matches, dont celui de Monaco.

Procéderez-vous à des changements lors deux dernières rencontres ?
Dès qu'on perd un match ou que l'équipe paraît un peu émoussée, c'est peut-être le moment d'apporter de la fraîcheur. J'ai toujours vanté l'état d'esprit du groupe, il a toujours été irréprochable, même ceux qui ont moins joué n'ont jamais protesté. Je sais que je peux compter sur eux. Il nous reste 180 minutes à jouer et encore quelques bobos qui restent du dernier match, il faut prendre tout ça en compte.

A ce propos, dans quel état physique se trouve votre groupe?
Jonathan Bamba a reçu un coup à un mollet et Gabriel Silva se plaint d'un genou. L'ensemble du groupe a repris aujourd'hui par un footing et, logiquement, tout le monde s'entraînera normalement demain. Si c'est le cas, il y aura des choix à faire.

"On a des références"

Dans quel état d'esprit vous déplacerez-vous à Monaco après la défaite subie la semaine dernière?
Ce n'est qu'une défaite après 13 bons résultats. Ce match contre Bordeaux ne doit pas effacer ce qu'on a fait de bien jusque-là. Il nous reste encore deux matches extraordinaires à jouer et le premier sera à Monaco. A l'extérieur, on est sur 5 victoires et 2 matches nuls, on a quand même des références même si Monaco reste Monaco. C'est le champion de France en titre, avec de très grands joueurs qui  ne lâchent pas et qui sont capables de marquer dans les dernières minutes comme ils l'ont fait à Caen. De notre côté, on a fait nul à Lyon et tenu en échec Marseille, puis Paris chez nous. On a montré qu'on savait faire face à gros, alors pourquoi ne pas le faire à Monaco? Moi, j'attends quelque chose de grand.

Sentez-vous une forme de pression en cette fin de championnat?
Il nous reste deux matches, on les prépare dans le plus grand professionnalisme pour prendre les points qu'il y a en jeu. Selon les résultats, on peut finir 5e ou 9e mais il y a trois mois, on aurait signé pour un tel classement. Beaucoup de spécialistes renommés ne nous voyaient pas finir là. On va essayer d'accrocher l'Europe car c'est l'ADN de ce club.

Les supporters de l'ASSE sont interdits de déplacement à Monaco. Qu'en pensez-vous?
Tant qu'un stade n'est pas plein, je ne suis pas content. A Angers, ils étaient 600 et ils ont fait du bruit comme 10 000. C'était beau de voir les joueurs venir les saluer à la fin du match. Moi, j'aime le football et il doit être une fête. Cette saison, j'ai adoré voir les tifo de nos supporters. Jouer dans un stade vide n'est pas motivant.