#REDASSE Pros Vendredi 31 Oct. 2025 à 13h06

Et quatre, et cinq et six succès !

L'épatante machine à remonter le temps nous ramène à un match de D2 ayant eu pour théâtre le Stade de France, en mars 1999. Un événement marquant, disputé devant un public record - quelque 48 000 spectateurs -, et une victoire à la clé (1-2) dans une enceinte ayant vu, le 12 juillet 1998, les Bleus d'Aimé Jacquet devenir champions du monde après avoir terrassé le Brésil (3-0).

Formation mue par un vent portant, l'AS Saint-Étienne débarque dans un Stade de France tout acquis à sa cause. Et voit sans doute en la présence du chanteur Renaud, appelé à donner le coup d'envoi, un signe positif. Un Mistral gagnant pour une équipe demeurant sur cinq succès de rang, un leader incontesté dont l'officialisation d'une promotion parmi l'élite du football hexagonal n'est désormais plus qu'une question de semaines, voire de jours.


Dominique Rocheteau, impliqué dans l'organisation de ce match pas tout à fait comme les autres, avait gagné son pari. "C'était gonflé. Si cela n'avait pas marché, on aurait tout arrêté." L'ange vert avait tablé sur 25 000 spectateurs. Ils seront plus de 48 000 - un record pour un match de D2; le précédent étant d'ailleurs détenu par... les Verts qui avaient réuni 42 584 spectateurs dans le Chaudron pour un derby ASSE - Le Puy le 23 août 1985 - 48 023 fans donc prêts à vibrer dans l'enceinte dyonisienne. Le challenge, diablement audacieux, avait de fait été relevé pour le club audonien ayant évolué, un mois auparavant face à Gueugnon, devant quelque... 1 500 aficionados.


Les Stéphanois qui avaient connu quelques désagréments en amont de cette rencontre : leur car ayant en effet rendu l'âme, certains d'entre-eux avaient rejoint le Stade de France à bord de taxis, d'autres dans des véhicules... de supporters. Cela donna-t-il des idées aux Audoniens? Toujours est-il que ces derniers, dans ce duel des extrêmes, jouant crânement leur chance, se refusèrent à garer le bus devant Jean-Philippe Forêt faisant feu de tout bois dans les cages franciliennes.


Une volée gagnante signée Lucien Mettomo 


Le portier du Red Star et ses coéquipiers, parmi lesquels de futurs Stéphanois tels que Ted Agasson, Fousseni Diawara ou Karim Fellahi, repoussèrent 35 minutes une échéance devenue inéluctable. Le groupe, drivé par Jean-Luc Girard qui avait succédé à Jean Sérafin, finit par céder sur une reprise de Kader Ferhaoui, opportunément prolongée par Nestor Subiat, patenté renard des surfaces. Quelques instants avant la pause, l'ASSE, bien que privée des services de Samba N'Diaye, doubla la mise sur une montée rageuse de Lucien Mettomo, éliminant quatre adversaires avant de décaler le ballon sur le côté gauche et de se retrouver à point nommé aux 25 mètres pour reprendre de volée un ballon dégagé plein axe par la défense francilienne. Un geste sublime, une frappe surpuissante, chirurgicale pour un break ô combien mérité.


Patrick Revelles : un buteur dans les buts


Le second acte fut hélas marqué par la grave blessure dont fut victime Jérôme Alonzo, souffrant d'une fracture de la malléole. L'ultime rempart, qui avait prolongé avec le club forézien jusqu'en juin 2003, voyait sa saison s'interrompre prématurément. Le portier ligérien céda sa place à... Patrick Revelles. L'attaquant stéphanois, auteur de quinze réalisations, s'acquitta remarquablement de sa tâche. "Je n'ai pas eu d'appréhension. J'avais déjà joué dans les cages, l'an dernier à Toulon", confiera-t-il à "La Tribune". Les Franciliens eurent beau réduire la marque, force loi demeura à Robert Nouzaret et ses joueurs, plus que jamais en passe d'atteindre leur objectif. L'accession en D1 mais également le titre en D2. Un trophée que le jeune et prometteur Julien Sablé, vainqueur dans ce stade mythique de la Coupe Gambardella en mai 1998, et désormais lié à l'ASSE jusqu'en juin 2004, soulèvera, quelques semaines plus tard. Pour le plus grand bonheur du Peuple Vert.


Les Stéphanois, qui s'étaient jetés à cœurs perdus dans l'arène, pouvaient quitter le Stade de France avec la satisfaction du travail accompli, marchant dans la lumière sur la D2 à la faveur d'une sixième victoire consécutive. 


Mercredi 10 mars 1999

À Saint-Denis (Stade de France), AS Saint-Étienne bat Red Star : 2-1 (2-0).

Arbitre : Damien Ledentu, 48 023 spectateurs.

But pour le Red Star : Mauricio (58e).

Buts pour Saint-Étienne : Subiat (35e), Mettomo (44e).

Avertissements au Red Star : Agasson (12e), De Blasiis (36e), Oponga (43e).

Avertissements à Saint-Étienne : Fichaux (39e), Leclerc (68e).

RED STAR.  Forêt - Diawara, Oponga, Darras, Bouisset - J. André, De Blasiis, Maurico, Agasson - Bonora, Crucet. Entraîneur : Jean-Luc Girard.

ASSE. Alonzo (Ponsard, 77e) - P. Guillou, Mettomo, Leclerc, Potillon (Fichaux, 34e) - Sablé, Ferhaoui (cap.), P. Sarr, Zanotti (P. Robert, 79e) - Revelles, Subiat. Entraîneur : Robert Nouzaret.

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