Claude Puel : "Un match important pour bien se positionner"

Avec un jour et demi de recul, quel regard portez-vous sur la victoire de mercredi à Nîmes ?

On a abordé très sérieusement la rencontre. Le contexte n’était pas évident : on jouait à l’extérieur sur un terrain très difficile et avec peu de monde dans les tribunes. L’équipe avait de l’allant et elle l’a montré jusqu’au bout. On a bien débuté même si on n’a pas été assez percutants offensivement. Paradoxalement, on a été en difficulté à 2-0 car on a reculé. Nos adversaires ont été plus combatifs et ont développé plus de jeu vers l’avant. Ce sont les points qu'il faut améliorer. Les dernières minutes ont été plus réussies. C’est important d’avoir la capacité de continuer à jouer dans le camp adverse quand l’adversaire presse. Le plus important était de passer et je suis content de l’implication de tous les joueurs, des plus expérimentés comme des plus jeunes.

Le tirage au sort des quarts de finale ne vous a pas épargné en vous réservant un déplacement à Paris…

Comme je l’avais dit avant la rencontre, la coupe est une compétition qui comporte des aléas et les tirages au sort font partie du jeu. Pour n’importe quel match, il faut se donner les moyens de les gagner. Même si l’adversaire est à priori au-dessus de nous. Le football a ceci de particulier que rien n’est jamais écrit à l'avance. Donc, c’est un beau challenge pour mon équipe de jouer contre Paris.

Avant le dernier match de l’année civile, quel bilan tirez-vous de vos premiers mois à l’ASSE ?

Je n’aime pas tirer des bilans parce qu’ils ne veulent pas dire grand-chose. Je trouve que ce n’est pas le moment, notamment avant un match aussi important que celui de Strasbourg. Après Paris, j’ai demandé aux joueurs de très vite rebondir. On s’est qualifiés en Coupe de la Ligue et un dernier match de championnat nous attend.  Celui-ci est important pour bien se positionner.

J’espère qu’on sera également capables de bien jouer car la qualité technique fait partie des ingrédients à mettre dans un match pour le remporter.

Justement, comment abordez-vous cette rencontre à Strasbourg ?

On va l’aborder pour la gagner, comme toujours, en essayant d’être présents dans la concentration et la solidarité. J’espère qu’on sera également capables de bien jouer car la qualité technique fait partie des ingrédients à mettre dans un match pour le remporter. Strasbourg est en confiance et voudra bien terminer l’année devant son public. Quand on regarde le classement, les différences sont ténues. Il nous faudra prendre des points, ce qui ne sera pas chose aisée car cette équipe a le vent en poupe.

Comment gérez-vous le temps de jeu de vos troupes alors que les matches se sont enchaînés depuis plusieurs semaines ?

On surveille beaucoup nos joueurs. Par exemple, Denis Bouanga a presque autant joué en quatre mois que lors de toute la saison dernière. Plusieurs joueurs sont dans le même cas. Je loue encore l’état d’esprit de ce groupe car il donne tout. Le match de Nîmes l’a prouvé. On peut toujours faire mieux dans l’expression technique, mais on ne peut pas prendre à défaut mon équipe au niveau de l'engagement. En termes de courses faites par les joueurs, le match à Nîmes est dans le top 3 des trois dernières années. Malgré tout ce que l’on vit, les joueurs répondent présents.

Jean-Eudes Aholou, exclu face à Paris, a écopé de quatre matches de suspension, dont un avec sursis. Que vous inspire cette décision ?

Elle me parait sévère. C’est vrai que son geste est spectaculaire et qu’il n’y avait pas lieu de se jeter comme ça, de très loin. Après, l’action reste pour moi uniquement spectaculaire. Il n’y a pas de coup sur le tibia ou la cheville comme on le voit parfois.