Claude Puel : "Les matches, il faut les jouer !"

Que vous inspire le tirage au sort des quarts de finale de la Coupe de France, qui vous offre un match face à Épinal ?

C'est une équipe qui reste sur une très belle performance au tour précédent (victoire 2-1 face à Lille). On est prévenus. Quel que soit l’adversaire, on veut réaliser le meilleur parcours possible. De l’extérieur, ce tirage peut paraître bon, mais je ne suis pas sûr que le LOSC soit de cet avis. C’est une équipe bien organisée qui prend très peu de buts. Elle a des valeurs et un très bel état d’esprit. Ce n’est pas parce qu’on est tombé sur Épinal que la Coupe de France devient un objectif. Notre approche sera la même que si le tirage nous avait placés face à Paris, Lyon ou Marseille.

Quel regard portez-vous sur le FC Metz, votre prochain adversaire en Ligue 1 Conforama, ce dimanche ?

Metz est en forme. Cette équipe a réussi un très bon match à Reims (victoire 1-0) et revient bien dans le championnat. On doit se méfier d'autant qie tous nos matches sont compliqués, même celui contre le Paris FC. Et puis, on n’est pas trop loin d’eux au classement. On est quinzièmes (Metz occupe la 16e place avec 5 points de moins). Il ne faut pas penser qu’un déplacement à Metz est une rencontre facile. Les matches, il faut les jouer !

On sent le groupe concentré. Récupérer des blessés de longue durée apporte de la fraîcheur, de l’envie à l’entraînement et des possibilités dans le turnover.

À quoi attribuez-vous la dynamique actuelle de votre équipe ?

J’ai aimé l’état d’esprit de mes joueurs lors des derniers matches. On sent le groupe concentré. Récupérer des blessés de longue durée apporte de la fraîcheur, de l’envie à l’entraînement et des possibilités dans le turnover. Des joueurs qui n’avaient pas ou peu de temps de jeu ont également contribuer à nos derniers résultats. J’espère qu’on va garder ce visage-là.

William Saliba et Wesley Fofana ont été déterminants dans la qualification obtenue mardi dernier à Monaco. Comment jugez-vous leurs performances?
Je souhaite compter sur des joueurs qui donnent tout à chaque match. La charnière face à Nîmes, composée de Wesley (Fofana) et de Loïc (Perrin) avait déjà été très bonne. William et Wesley sont bien encadrés par des joueurs d’expérience comme Loïc Perrin. A Monaco, il y avait Yann M'Vila devant eux, Mathieu Debuchy à droite et Stéphane Ruffier derrière. Ils étaient vraiment bien entourés. Ils sont en construction. Ils restent jeunes et on essaie de les professionnaliser, de les faire progresser dans tous les domaines. Il faut qu'ils apprennent à gérer l'environnement et les commentaires des médias, positifs ou négatifs. La récupération, l’humilité, l’approche des matches : ils doivent apprendre à tout dominer sans se laisser polluer par l’extérieur.

Mathieu Debuchy fête aujourd'hui le deuxième anniversaire de sa signature à Saint-Etienne. Comment expliquez-vous sa régularité dans les performances, vous qui l'avez lancé à Lille?

Mathieu est un soldat. C'est un milieu de terrain de formation que j'ai repositionné au poste de latéral droit. Il a eu du mal à accepter ce changement mais il est devenu l'un des meilleurs centreurs du championnat et réalise une carrière fantastique.  C'est un grand, grand professionnel et un exemple pour les jeunes.