Christophe Galtier: «Je demande à mes joueurs de gagner»

Comment analysez-vous les prestations de l’équipe, qui reste sur 4 victoires consécutives en Ligue 1 ?
Il y a des raisons qui expliquent que le jeu est moins bon. Je regarde beaucoup de matches, je le répète, et je n’y vois pas beaucoup de jeu. C’est la fin de saison, avec de la fatigue et de la pression quant aux objectifs. On peut penser qu’à Saint-Etienne, nous pourrions mieux jouer. Est-ce que nous gagnerions autant de matches? Je ne sais pas. Ce qui est sûr, en revanche, c’est que nous sommes sur une dynamique et qu’il faut s’appuyer sur ce que nous faisons pour obtenir des résultats. Le fait que l’on parle beaucoup du jeu crispe parfois un peu les supporters.  Je pense qu’il faut être lucide sur ce que l’on peut et doit faire lors d’une fin de saison. Ce n’est pas à quatre journées de la fin que l’on redistribue les cartes. On s’appuie plutôt sur les points forts du moment.

Que demandez-vous tout particulièrement à vos joueurs en cette fin de saison en sachant que l’ASSE a fini fort ces dernières années?
Je leur demande de gagner. Quand vous jouez tous les trois jours, avec 55 matches dans la saison, vous ne pouvez pas bien jouer tout le temps. Surtout avec autant d’absences sur le plan offensif. Ce n’est pas un hasard si nous ne sommes que la 9^e attaque du Championnat. En revanche, si nous sommes aussi performants défensivement, c’est parce que nous avons une assise. Après cela, ce qui fait ou pas notre réussite, c’est la volonté des joueurs à vouloir réussir des choses. Il y a leur qualité et aussi leur volonté.

Les entraînements permettent de jauger le mental. (...) A ce moment-là de la saison, le mental est très important

Comment se sont déroulés les entraînements cette semaine ?
Les séances ont été courtes mais très intenses. Nous cherchons à activer le levier de la compétition. En fin de saison, je demande beaucoup de concentration à mes joueurs en veille de match, et, tout au long de la semaine, je veux qu’ils prennent du plaisir dans les séances. Cette semaine, ils étaient très déterminés. C’était âpre, parfois à la limite. Les entraînements permettent de jauger le mental. Je suis très à cheval sur cela. A ce moment-là de la saison, le mental est très important.

Après sept saisons sur le banc de l’ASSE, quelle est votre méthode pour durer autant, vous qui êtes l’entraîneur en place depuis le plus longtemps sur un banc de Ligue 1 ?
Avoir des résultats est indispensable, comme avoir des relations permanentes avec la direction. Après, notre volonté est de progresser chaque saison. Ce qui est de plus en plus difficile car, plus on progresse, plus les gens et les médias en demandent. Nous sommes à quatre journées de la fin et nous verrons le bilan de la saison, si l’équipe a progressé ou non. Il y a un travail au quotidien de tout un club. Quand on dure autant, c’est qu’on a mis toute la volonté que l’on a pour que tout se passe du mieux possible. Il faut être dans l’analyse de manière constante. Je m’efforce d’être à l’écoute de mes joueurs, de mon staff technique et médical. Dans un vestiaire, vous avez affaire à des hommes. Et, pour moi, l’humain est ce qu’il y a le plus important.

Au classement, l’UEFA Champions League est encore accessible. Etes-vous attentif à cela ?
Si la 5^e place est européenne, je prendrai la 5^e place. Si la 6^e place est européenne, je prendrai la 6^e place. Prendre la 4^e place, qui est directement qualificative pour la phase de groupes, serait encore mieux, notamment pour la préparation de la saison prochaine. Et ça s’arrête là. Je ne regarde pas plus loin.