Claude Puel : "On veut continuer l'aventure en Coupe de France"

Peut-on parler de déclic après les deux victoires consécutives de votre équipe ?

On se devait de passer la marche avant et de progresser. Pour le faire, il faut être objectif et avoir la bonne analyse. Si le club est dans cette situation en championnat, c’est parce qu’on a loupé notre mois de décembre en raison des blessures. On a donc glissé au classement mais depuis quelques matches je vois une équipe qui réagit et se fixe des objectifs pour remonter.

Votre équipe est-elle en train de trouver tous ses automatismes ?

Je ne suis pas préoccupé par les automatismes parce qu’on n’a pas encore eu la possibilité d’assoir de vraies associations. C’est dû à l’enchaînement des matches, aux blessures, mais ça ne me dérange pas plus que ça. Je n’ai pas envie d’avoir un onze définitif. Compte tenu des événements, heureusement qu’on ne compte pas que sur onze joueurs. Ces automatismes de fluidité et de maîtrise viendront quand on aura tous les joueurs à disposition lors de chaque match. L’essentiel est de développer une identité commune pour que les joueurs, quels qu’ils soient, puissent s’adapter à un certain style et schéma de jeu, dans des conditions particulières. 

On a plus d’arguments à faire valoir avec des joueurs qui n’ont pas encore eu de temps de jeu et qui pourront en avoir demain. 

Quels objectifs vous fixez-vous pour la seconde moitié de la saison ?

Je suis pragmatique. Mon objectif est d’être placé fin avril pour participer au sprint final mais ça dépend de beaucoup de choses. Il faut bien gérer nos matches et avoir un effectif opérationnel. 

Comment accueillez-vous ce tour de Coupe de France calé en semaine entre deux rencontres de championnat ?

On a trois matches à gérer dans la semaine avec un groupe qui revient. On a plus d’arguments à faire valoir avec des joueurs qui n’ont pas encore eu de temps de jeu et qui pourront en avoir demain. On doit gérer la récupération du groupe tout en formant une équipe assez compétitive pour être en situation de s’imposer lors de nos trois matches. Ce qui est sûr, c’est qu’on ne pourra pas aligner la même équipe compte tenu de l’intensité qu’ont mise les joueurs lors du dernier match. Mais on veut continuer l’aventure en Coupe de France.

La défaite subie à domicile par Monaco face à Strasbourg et le nombre de buts encaissés par cette équipe vous rendent-ils optimiste ?

Les statistiques de Monaco m’indiffèrent. Leur dernière défaite est presque anecdotique et fait partie des aléas d'une saison, d’autant que Strasbourg a réalisé un très bon match. Monaco reste une équipe performante qui possède beaucoup de qualités et beaucoup d’arguments offensifs. La tâche sera ardue, surtour à l'extérieur car on est encore convalescents mais on se doit d’être ambitieux pour aller se qualifier.

Que vous inspire ce retour à Monaco, vous qui connaissez particulièrement bien le club ?

Ça fait un moment que j’ai quitté ce club qui a beaucoup évolué depuis mon départ mais Monaco et la Principauté restent une partie de moi. De mon adolescence au moment où je suis devenu entraîneur, j’ai passé 24 ans de ma vie là-bas. J’ai donc beaucoup d’attaches avec Monaco et avec la famille princière que j’apprécie énormément.