#Derby Pros Vendredi 06 Nov. 2020 à 18h00

Claude Puel : "Tout donner sans retenue"

Pour le derby, le Manager général de l’ASSE veut voir ses joueurs évoluer sans retenue pour tenter d'obtenir un résultat positif au Groupama Stadium.

Ce derby est-il un match charnière ?

On le saura au coup de sifflet final. Il peut l’être dans la tenue et dans les ingrédients que l’on mettra. J'espère que le derby va nous permettre de nous lâcher, d’entreprendre. Par essence, on n’est pas favoris. Appréhender un derby n’est pas difficile. C’est avant tout un challenge. Une opportunité de s’exprimer, hausser son niveau de jeu et prendre du plaisir. C’est aussi s’appuyer sur les copains, partager avec un groupe pour vivre un vrai match. Il n’y a que du positif à jouer des derbys. Lorsque j'ai signé à Saint-Étienne, il y a un an, j’aurais pu arriver après le derby plutôt que deux jours avant. J’étais prêt à assumer les conséquences de ce match, même s’il devait y avoir une défaite au bout. Je pars du principe qu’il faut affronter les choses. Même dans une passe difficile comme celle qu’on vit, on a des arguments pour faire un très bon match. Mon objectif, c’est de donner de la confiance à l'effectif. Si on se fait plaisir sur le terrain, on fera plaisir à nos supporters. Sans aucun doute.


Pour plusieurs joueurs de votre effectif, la particularité du derby est familière…

Oui, car en étant formés ici, ils ont disputé pas mal de derbys. Ils connaissent ce genre d’évènement. Pour eux, le derby représente quelque chose. Ça interpelle, ça réveille. Ça donne un piment supplémentaire. Et, je l’espère, encore plus de concentration et d’envie. On ne nous attend pas particulièrement pour faire un résultat. On a tout à y gagner. On doit se lâcher, tout donner sans retenue. Exprimer ses qualités, c’est le plus important pour mon groupe. Un derby est un match à part dans le championnat. C’est le bon moment pour ne sentir aucune contrainte. C’est un vœu pieux et je pense qu’on le réalisera.


Ce derby se jouera à huis-clos. Manquera-t-il quelque chose dimanche soir ?

Le public manque à tout le monde et pas seulement lors d’un derby. On le sait car lors de nos matches à domicile, s’il y avait eu du public, on aurait gratté plusieurs points. Les équipes se posent d’autres questions quand elles viennent dans le Chaudron, car elles savent qu’il y aura un douzième homme contre elles. Même avec la fatigue, on sait qu’on donnera plus. L'absence de public est un handicap. Les supporters de l’autre équipe créent aussi de l’enthousiasme et leur présence demande encore plus la concentration. On a besoin de vivre des émotions, de partager. Une fois que l’on a dit ça, il faut toujours s’adapter et renvoyer du plaisir à nos supporters qui, actuellement, sont en manque. Sur nos derniers matches, on est redevables. Et on le sera dimanche, même à distance.


Je n’ai pas spécialement envie de parler ou de m’adapter à l’adversaire. On jouera avec nos atouts et nos qualités.


Dans une semaine précédant un derby, êtes-vous encore plus proche de vos joueurs ?

Dans une situation délicate comme la nôtre, il y a de la psychologie. On a besoin d’être proche des joueurs. J’aime bien également que l’on se concentre sur notre jeu. Si on a la possibilité de maîtriser ce que l’on veut mettre en place, ça crée de la confiance et des certitudes. D'une part, il y a le fait de se lâcher,  d'autre part il faut un cadre de jeu afin de donner des automatismes aux joueurs. On a besoin des qualités de chacun. Et on devra pouvoir compter sur nos individualités si on veut faire un bon résultat dimanche. On se doit d’être dans l’action et jouer avec nos qualités. Et, je le répète, des qualités, on en a.


Quelle est la force principale de l’OL ?

Il n’y a pas une force principale, si ce n’est la qualité de son effectif. Il y a de bons joueurs de partout, même sur le banc. Il y a du potentiel et du métier. C’est une équipe achalandée pour jouer les premières places et la Ligue des Champions. Il n’y a pas une mais des forces. Je n’ai pas spécialement envie de parler ou de m’adapter à l’adversaire. On jouera avec nos atouts.


Vous avez débuté à la tête de l’ASSE par un derby, il y a un peu plus d’un an. Quels souvenirs en gardez-vous ?

Ce qui m’animait, c’était le fait d’avoir fait quelque chose de bien, pas un sentiment de revanche. Cette préparation de match était particulière, évidemment. Puis, dans le déroulement, j’étais satisfait. Vingt, vingt-cinq minutes, une bonne mi-temps. J’étais content, même si dans l’idée ils étaient supérieurs à nous et dans une dynamique plus favorable. Même si on avait fini par perdre le match, ça me plaisait de voir du répondant sur le terrain. C’est un peu les mêmes données pour dimanche. Le résultat, on le verra à la fin. Avant le match, il est secondaire. Ce que je veux, c’est de ne pas voir mes joueurs dans la retenue.

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